Londres (awp/afp) - Le fabricant britannique de produits de santé grand public Reckitt Benckiser (RB) a annoncé vendredi qu'il allait acquérir le fabricant américain de laits infantiles Mead Johnson Nutrition, valorisant le capital de ce dernier à 16,6 milliards de dollars.

Cette opération amicale a été acceptée par les conseils d'administration des deux groupes, a précisé RB dans un communiqué. Dette comprise, Mead Johnson est valorisé par cette opération à hauteur de 17,9 milliards de dollars.

RB va payer 90 dollars en numéraire par action aux actionnaires de Mead Johnson, ce qui représente une prime de 29% par rapport au cours de clôture du groupe américain le 1er février, avant la montée des spéculations sur une possible offre du britannique à son égard.

Le prix fixé correspond à celui que RB avait évoqué le 2 février en rendant public ses discussions avancées avec Mead Johnson.

"L'acquisition de Mead Johnson représente un pas important dans l'aventure de RB comme leader des produits de santé grand public", s'est félicité le directeur général du groupe britannique, Rakesh Kapoor.

Basé à Slough (sud de l'Angleterre), RB est un géant diversifié coté à la Bourse de Londres qui fabrique entre autres les préservatifs Durex, les antalgiques Nurofen et le désodorisant Air Wick.

Mead Johnson, basé dans l'Illinois (nord des Etats-Unis), est spécialisé dans une gamme de laits infantiles commercialisés sous la marque Enfamil et dans des suppléments nutritionnels pour enfants vendus sous le nom de Sustagen. Il est coté au New York Stock Exchange.

La transaction sera soumise à l'approbation des actionnaires et des autorités de régulation. Les conseils d'administration des deux groupes espèrent qu'elle sera bouclée d'ici à la fin du troisième trimestre 2017.

Reckitt Benckiser est quatre fois plus gros que sa cible, dont l'acquisition va lui permettre de moins compter sur l'Europe et de se diversifier sur des marchés à forte croissance que sont les Etats-Unis et l'Asie.

Une fois Mead Johnson digéré, les ventes de RB sur les marchés en développement et émergents représenteront 40% de son chiffre d'affaires, la Chine devenant au passage son deuxième marché.

afp/al