Paris (awp/afp) - Le ralentissement de la croissance chinoise sur fond de hausse des coûts de l'énergie et de perturbations dans la chaîne d'approvisionnement mondiale provoquait des prises de bénéfices sur les marchés boursiers lundi.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en recul de 0,15% ,celle de Shanghai de 0,1%. Hong Kong a en revanche fini en hausse de 0,3%, réconfortée par des commentaires de la Banque centrale chinoise sur la maîtrise des risques sur le marché immobilier chinois. En Europe, Paris perdait 0,79%, Francfort -0,40%, Londres -0,14% et Milan -0,59% vers 10h40. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare émerger dans le vert, s'étoffant à peine de 0,04%.

"Les données du PIB chinois plus faibles que prévu ont provoqué des craintes chez les investisseurs", constate Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect. La Chine a vu sa croissance s'essouffler au troisième trimestre, avec une hausse du PIB de 4,9%, conséquence de la crise de l'immobilier et des pénuries d'électricité qui pénalisent les entreprises.

En septembre, la production industrielle a progressé de 3,1% seulement sur un an, un rythme bien moindre que celui enregistré un mois plus tôt (5,3%). Ces déceptions viennent couper court à l'élan des marchés suscité la semaine dernière par un début de saison de résultats d'entreprises jugés solides. Elles renforcent aussi les attentes de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale chinoise.

Le bal des publications trimestrielles va s'intensifier cette semaine avec des grands groupes technologiques, industriels et de la santé. Les investisseurs vont se focaliser sur leurs perspectives pour 2022 dans un environnement de hausse des prix de l'énergie, susceptible de réduire leur capacité à maintenir leurs marges de profit.

La menace inflationniste reste une source d'inquiétude pour les marchés avec la poursuite de la hausse des prix du pétrole qui participe au redressement des taux longs des emprunts souverains. Dans ce contexte, de nombreux intervenants anticipent une normalisation plus rapide que prévu des politiques monétaires.

La forte inflation a déjà poussé certaines banques centrales à ajuster à la hausse les taux directeurs, comme en Corée du Sud ou en Nouvelle-Zélande. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey, a signalé dimanche que la banque centrale britannique se préparait à relever les taux d'intérêt pour la première fois depuis le début de la pandémie alors que les risques d'inflation augmentent.

Le Fonds monétaire international estime que l'inflation devrait atteindre un pic au cours des derniers mois de l'année 2021, avant une stabilisation d'ici le milieu de l'année prochaine.

Le pétrole poursuit sa progression

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre avançait de 0,85 à 85,58 dollars à Londres par rapport à la clôture de vendredi. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre montait de 1,24% à 83,30 dollars.

Le bitcoin au-delà des 62.000 dollars

Sur le marché des cryptomonnaies, le cours du Bitcoin évolue au-delà des 62'000 dollars lundi matin. Les investisseurs sont optimistes quant à la validation de la mise sur le marché d'un premier fonds indiciel (ETF) lié à la cryptomonnaie, dont la cotation pourrait démarrer cette semaine. Le record du bitcoin à 64'870 dollars avait été atteint en avril.

L'euro cédait 0,09% à 1,1588 dollar.

Les bancaires profitent de la montée des taux

Deutsche Bank avançait de 0,98% à 11,52 euros à Francfort, à l'instar de ses consoeurs françaises Société Générale (+0,59% à 28,96 euros) et BNP Paribas (+1,13% à 58,40 euros) à Paris.

Des hourras pour Valneva

Le laboratoire franco-autrichien Valneva a fait état de résultats "initiaux positifs" dans le cadre de ses essais de phase 3 pour son candidat vaccin contre le Covid-19. L'action s'envolait de 31,67% à 15,84 euros à Paris.

The Hut Group remonte en flèche

Le distributeur en ligne spécialisé dans les cosmétiques voit son action bondir de 3,94% à 300,80 pence après que le groupe a indiqué que son PDG Matthew Moulding allait renoncer à ses actions à droits spéciaux pour tenter de rassurer les investisseurs après le plongeon de l'action la semaine dernière.

afp/vj