Paris (awp/afp) - Le constructeur ferroviaire Alstom a annoncé mercredi une hausse de 9% de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2016-17, à 1,74 milliard d'euros, et confirmé ses objectifs financiers en dépit d'une chute de plus de moitié des commandes enregistrées.

Les commandes reçues d'avril à juin s'élèvent à 889 millions d'euros, soit 55% de moins que l'an dernier, un niveau qui "ne reflète pas l'activité commerciale qui a été très soutenue et qui devrait se traduire en commandes dans les prochains trimestres", selon Henri Poupard-Lafarge, PDG d'Alstom, cité dans un communiqué.

D'importants contrats signés fin juin, dont l'extension du métro de Dubaï et la fourniture de 150 trains régionaux en Italie, n'ont ainsi pas encore été pris en compte.

Le groupe peut néanmoins s'appuyer sur un carnet de commandes de 29,7 milliards d'euros, qui "représente plus de quatre années de chiffre d'affaires", précise le communiqué.

L'activité au printemps a bénéficié de l'acquisition fin 2015 des activités de signalisation de l'américain General Electric (qui a racheté en même temps l'ancien pôle "énergie" d'Alstom).

La division "signalisation" du constructeur français affiche ainsi une croissance de 55%, à 324 millions d'euros, dont environ 70 millions proviennent de l'ex-GE Signaling, a précisé Marie-José Donsion, directrice financière du groupe, lors d'une présentation aux investisseurs.

La branche "systèmes" a aussi nettement progressé (+35% à 218 millions), la vente de trains demeurant la principale source de revenus du groupe (+1% à 844 millions).

Malgré un effet de changes négatif, évalué à 60 millions d'euros par Mme Donsion, la hausse du chiffre d'affaires est supérieure à la croissance organique - à périmètre et changes constants - qui ressort à 7%.

L'Europe a conforté son rang de premier marché d'Alstom, avec près de deux tiers des ventes sur le trimestre (+16% à 1,1 milliard d'euros).

La zone Amériques, dopée par l'intégration de GE Signaling (+12% à 273 millions), prend la deuxième place à la région Afrique-Moyen-Orient, la seule où le chiffre d'affaires baisse (-17% à 205 millions d'euros), en dépit de plusieurs acquisitions et partenariats en Afrique du Sud, en Algérie et au Maroc. La zone Asie-Pacifique est, elle, restée stable (+2% à 165 millions).

Confiant pour ses commandes futures, le groupe a confirmé sa prévision de croissance organique de 5% par an d'ici 2020 et de marge d'exploitation ajustée d'environ 7% du chiffre d'affaires à la même échéance.

afp/al