Francfort (awp/afp) - L'industriel et sidérurgiste allemand Thyssenkrupp a révisé vendredi à la hausse sa prévision de bénéfice d'exploitation pour 2017, malgré une perte nette annuelle qui devrait être prononcée en raison de la vente de son aciérie brésilienne.

Son résultat opérationnel Ebit ajusté des éléments comptables exceptionnels doit progresser jusqu'à 1,8 milliard d'euros, contre 1,7 milliard attendu jusqu'ici, selon un communiqué.

Le résultat net annuel va, lui, ressortir "nettement négatif", a précisé Thyssenkrupp, qui avait déjà annoncé fin février tabler sur une perte pour 2017, en raison d'une dépréciation d'environ 900 millions d'euros de la valeur de son aciérie CSA, cédée à l'argentin Ternium pour 1,5 milliard d'euros.

La vente de cette activité, qui doit être bouclée d'ici fin septembre, son aciérie brésilienne CSA, permet au groupe allemand de tirer un trait sur sa coûteuse aventure sidérurgique sur le continent américain, mais pèse sur les comptes de Thyssenkrupp à court terme.

Il suffit de regarder le bilan du deuxième trimestre de son exercice décalé 2016/2017 pour s'en convaincre. De janvier à mars, l'entreprise a enregistré une perte nette part du groupe de 879 millions d'euros, à comparer à un petit bénéfice net de 61 millions d'euros un an plus tôt.

Son Ebit a également flanché, passant dans le négatif (-564 millions d'euros) après un bénéfice opérationnel de 281 millions d'euros un an auparavant). Hors éléments exceptionnels, l'Ebit a progressé de 31% à 427 millions d'euros.

Sur cette période, ses recettes ont progressé de 12% à presque 11 milliards d'euros.

Dans l'acier, la hausse des prix des produits en Europe a été contrebalancée par celle du prix des matières premières, notamment du charbon de coke, ce qui conforte le groupe dans son choix de donner plus de poids dans son activité à la fabrication de biens industriels et aux activités de service.

Thyssenkrupp fabrique aussi des ascenseurs, des sous-marins, des composants automobiles et propose des installations industrielles clé en main.

L'acier représente désormais moins d'un quart de ses revenus et la volatilité accentuée d'un marché sidérurgique plombé par l'afflux d'acier chinois à bas prix a convaincu le groupe de chercher à devenir moins dépendant de cette activité historique.

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