L'opération, la plus importante dans le secteur européen de l'acier depuis le rachat d'Arcelor par Mittal en 2006, créera un nouvel ensemble, baptisé Thyssenkrupp Tata Steel, qui emploiera 48.000 personnes pour un chiffre d'affaires combiné de 15 milliards d'euros.

La co-entreprise, dont le siège social sera situé aux Pays-Bas, sera le plus important aciériste européen derrière ArcelorMittal, par ailleurs premier sidérurgiste mondial.

Avec cette opération, Thyssenkrupp entend accélérer son recentrage sur les technologies et biens industriels, réduisant du même coup sa dépendance envers le secteur plus volatil de l'acier.

"La co-entreprise avec Tata est une étape importante dans la transformation de Thyssenkrupp en un groupe industriel et de service et conduira à une amélioration significative des données financières de Thyssenkrupp", a dit le groupe allemand dans un communiqué.

L'accord de coentreprise devait initialement être signé en début d'année, avant d'être reporté à la fin du mois de juin, et un désaccord sur un écart de valorisation avait menacé de remettre en cause ce nouveau délai.

Il intervient alors que les sidérurgistes européens sont confrontés à des droits de douanes de 25% sur leurs exportations à destination des Etats-Unis depuis le début du mois.

Depuis l'annonce fin mai par le président américain Donald Trump de son intention d'imposer ces droits de douanes, les actions des sidérurgistes européens, ArcelorMittal, Thyssenkrupp, Salzgitter et Voestalpine

(Christoph Steitz et Tom Käckenhoff, Marc Joanny pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Salzgitter AG, thyssenKrupp, Tata Steel, ArcelorMittal