(Actualisation: déclaration de l'administratrice Cherie Blair précisant la nature de ses questions lors du conseil d'administration de jeudi)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le conseil d'administration de Renault n'a pas examiné lors de sa dernière réunion la succession éventuelle du PDG du constructeur automobile, Carlos Ghosn, a déclaré l'administrateur référent de Renault, Philippe Lagayette, dans un communiqué publié vendredi.

Carlos Ghosn, qui était également jusqu'en novembre président des partenaires japonais de Renault, Nissan et Mitsubishi, a été mis en examen au Japon pour dissimulation présumée d'une partie de ses revenus chez Nissan. Il a été arrêté et placé en détention à Tokyo voilà presque un mois.

Compte tenu des éléments dont il dispose, le conseil d'administration de Renault a décidé jeudi "de maintenir le dispositif actuel de gouvernance tel qu'acté lors de sa séance du 20 novembre 2018", a précisé Philippe Lagayette. En l'absence de Carlos Ghosn, "temporairement empêché", son numéro deux, Thierry Bolloré a été nommé à cette date directeur général délégué à titre provisoire, tandis que Philippe Lagayette préside le conseil d'administration.

L'administrateur référent a par ailleurs démenti des articles de presse faisant état de divergences sur la gestion de la crise au sein du conseil de Renault lors d'une réunion ordinaire jeudi. "Le conseil d'administration, contrairement à certaines allégations de presse, a félicité le management de l'entreprise pour son implication et sa gestion efficace dans la situation actuelle", a-t-il souligné.

Directement citée dans des articles de presse comme ayant fait part de son impatience face au maintien de Carlos Ghosn au poste de PDG, Cherie Blair, administratrice de Renault et épouse de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, a appuyé le démenti de Philippe Lagayette via une déclaration transmise à la presse. Dans ce texte, elle assure que les informations de presse ont retranscrit "de façon entièrement inexacte [sa] contribution au conseil d'administration de Renault" jeudi.

Avec l'accord du conseil de Renault, elle dévoile avoir posé, avec d'autres administrateurs, "un certain nombre de questions aux avocats de Renault". Ces questions ont porté sur "leur connaissance du système judiciaire japonais, leur évaluation de la durée de la détention de M. Ghosn ainsi que leur meilleur estimation du moment où M. Ghosn sera disponible pour reprendre ses fonctions", détaille-t-elle.

-Valérie Venck et Julien Marion, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 48 11; vvenck@agefi.fr ed: JEB - VLV

Agefi-Dow Jones The financial newswire