BERLIN (dpa-AFX) - Le groupe Volkswagen va informer ce mercredi (à partir de 10h) ses actionnaires de l'état de la situation. L'année dernière a été mouvementée, le patron de longue date Herbert Diess (64 ans) a notamment dû céder sa place à Oliver Blume (54 ans), le jeune patron de Porsche, à la tête du groupe. Blume doit redonner au géant de l'automobile un meilleur esprit d'équipe, mais aussi résoudre des problèmes opérationnels tels que la crise du développement logiciel et l'affaiblissement des activités en Chine, ancien bastion de VW.

Lors de l'assemblée générale, les investisseurs devraient notamment se préoccuper de l'évolution relativement faible du cours de leurs titres. Alors que l'introduction en bourse de la filiale de voitures de sport Porsche est considérée comme un succès sur le marché - l'action préférentielle Porsche a progressé de plus d'un tiers depuis son lancement - l'action préférentielle Volkswagen, également cotée au Dax, a fait du surplace.

Une fois de plus, il devrait être question de la volonté de Blume de diriger en même temps le groupe VW et Porsche de manière permanente. Cela n'a pas seulement fait froncer les sourcils des experts en bonne gouvernance d'entreprise. L'attachement de la direction de VW à l'usine de la province chinoise du Xinjiang fait également l'objet de critiques récurrentes. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, la minorité musulmane ouïghoure qui y vit est délibérément opprimée par Pékin.

En outre, la réélection des membres du conseil de surveillance est prévue, dont le représentant de la famille, Wolfgang Porsche. Il a certes déjà dépassé la limite d'âge réglementaire de 75 ans en vigueur pour le conseil. Comme il est l'un des plus gros actionnaires, le conseil de surveillance recommande néanmoins sa réélection. Porsche aura 80 ans le jour de l'assemblée générale et devrait siéger à nouveau pour un mandat complet de cinq ans.

La majorité au sein de Volkswagen est clairement répartie. La holding des familles propriétaires Porsche et Piëch, Porsche SE, détient la plus grande part des droits de vote (53%), devant le Land de Basse-Saxe (20%) et le fonds souverain du Qatar (17%). En revanche, les actionnaires privilégiés n'ont pas de droit de vote./men/DP/nas