FRANCFORT/PARIS (dpa-AFX) - Les investisseurs ont accueilli négativement les résultats trimestriels de BMW mercredi. C'est surtout la rentabilité étonnamment faible du constructeur automobile qui a pesé sur le moral des investisseurs. Toutefois, les actions ont pu visiblement endiguer les pertes importantes initiales. Elles avaient déjà été mises sous pression récemment après la présentation des chiffres des concurrents, ce qui limite désormais les pertes, a expliqué Patrick Hummel, analyste chez UBS.

Après la chute précoce du cours de 5,4 pour cent à un plus bas de trois mois, on enregistrait encore vers midi une baisse de 2,9 pour cent à 101,20 euros. Les titres BMW restaient ainsi l'un des plus grands perdants du jour sur le Dax. Le secteur dans son ensemble a également été touché : Dans l'indice directeur allemand, les titres du constructeur de voitures de sport Porsche AG ont perdu 3,3 pour cent. Volkswagen et Mercedes-Benz ont mieux résisté avec des baisses respectives de 0,7 et 0,5 %.

Avec une baisse de 1 %, l'indice européen de l'automobile comptait parmi les sous-indices les plus faibles du Stoxx Europe 600, qui est un indice très large. Les chiffres définitifs de l'équipementier automobile et fabricant de pneus Continental, dont les actions ont reculé de 1,5 %, ont également pesé sur l'indice.

Malgré la bonne marche des modèles chers et des chiffres de vente en hausse, la rentabilité du segment automobile de BMW a reculé plus fortement que prévu en début d'année. Outre les coûts de production plus élevés dus à l'inflation, la part toujours plus importante des modèles tout électriques, dont les marges ne sont pas encore très élevées, a pesé sur la rentabilité. BMW a maintenu son chiffre d'affaires à un niveau presque stable. Les objectifs annuels ont été confirmés.

Les analystes ont souligné que la marge du segment automobile n'était que légèrement inférieure aux attentes. Celle-ci devrait en outre s'améliorer progressivement au cours de l'année, de sorte que la récente évolution n'est "pas un drame", a écrit Stephen Reitman, expert chez Bernstein.

En dehors de ce chiffre clé, BMW a obtenu des résultats solides au premier trimestre, a commenté son collègue Philipp Houchois de la société d'analyse Jefferies. Jose Asumendi de la banque américaine JPMorgan a également attesté que l'entreprise avait bien commencé l'année.

En ce qui concerne les perspectives confirmées, l'expert d'UBS Hummel a souligné que BMW ne s'attendait pas en 2024 à une saisonnalité comme l'année précédente, avec un premier semestre fort et un second faible. Cela est important au vu de la faiblesse du premier trimestre. BMW est plutôt confiant et s'attend à des tendances commerciales relativement stables au cours des prochains trimestres./gl/men/mis