Alstom s'installe en tête du CAC 40 après avoir vu ses ventes progresser de 11% à 1,6 milliard d'euros pour le compte du troisième trimestre de son exercice décalé 2014/2015. Une solide performance essentiellement due à l'activité transports du groupe, sur laquelle il va se recentrer une fois la cession avec General Electric entérinée. En effet, sur la période la division transports de l'équipementier a bénéficié des livraisons de trains régionaux et de grandes lignes en France, Allemagne et Italie, ainsi que de trains à grande vitesse en Suisse et Pologne et de tramways à Dubaï.

Sur 9 mois, Alstom voit son chiffre d'affaires progresser de 12%, en données publiées, à 4,5 milliards d'euros avec des prises de commandes qui s'envolent de 52% sur la période à 8 milliards d'euros, galvanisés par un contrat de 4 milliards d'euros en Afrique du Sud au second semestre.

Au troisième trimestre en revanche, les commandes ont décroché de 36% à 1,6 milliards d'euros par rapport à l'année dernière où elles se chiffraient à 2,54 milliards d'euros.

Un « décrochage » qui demeure cependant à relativiser dans la mesure où Alstom avait bénéficié, l'an passé, d'un important contrat « clé en main » pour le métro de Riyad pour un montant de 1,2 milliard d'euros.

Au 31 décembre, le carnet de commandes est de 27 milliards d'euros, soit l'équivalent de 4 années de chiffre d'affaires.

Fort de ses performances, Alstom a confirmé ses objectifs d'un chiffre d'affaires en croissance élevée à un chiffre et d'une marge opérationnelle (après coûts de structure) supérieure à 5 % pour l'année en cours.

De bonnes nouvelles également pour Oddo Securities qui reste à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 33,5 euros. Le broker met notamment en exergue un chiffre d'affaires au troisième trimestre supérieur à ses estimations (1,6 milliard contre 1,2 milliard initialement attendus).

Même constat pour Société Générale qui reste également à l'Achat sur la valeur avec toutefois un léger bémol pour le bureau d'études : les enquêtes sur des soupçons de corruption présumé, toujours en cours au Brésil et au Royaume-Uni, qui pourraient, à terme, peser sur le titre.

(S.H)