New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont restées mal orientées vendredi en raison des craintes concernant l'économie chinoise et une politique monétaire plus stricte de la banque centrale américaine.

En Europe, Paris a perdu 0,38%, Milan 0,42%, Londres et Francfort 0,65%. A Zurich, le SMI a cédé 0,42%.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice paneuropéen Stoxx600 recule de 2,34%, son plus fort repli depuis début juillet.

Wall Street a terminé mitigée une nouvelle semaine négative: le Dow Jones a grappillé 0,07%, le S&P 500 a stagné (-0,01%) et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 0,20%.

Les taux obligataires sur les bons du Trésor qui se sont envolés cette semaine, ont marqué une pause, s'inscrivant à 4,25% vers 20H40 GMT après avoir testé des sommets de 16 ans jeudi à 4,30% en séance.

Le repli était plus marqué en Europe: le taux de l'emprunt français à 10 ans a fini vendredi à 3,16%, contre 3,25% la veille et un pic à 3,27% mardi.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 2,05% (-5,89% sur la semaine), plombée par l'aversion au risque des investisseurs après la demande de placement en procédure de faillite aux Etats-Unis du géant immobilier chinois Evergrande.

Les marchés sont dans une "tempête d'été", marquée cette année par "la hausse des taux d'intérêt, la détérioration des données en Chine et le manque de liquidités", estime Emmanuel Cau, analyste des actions européennes chez Barclays.

Désormais, "la complaisance" des investisseurs sur la situation économique de la Chine "a disparu", mais sans "une relance budgétaire à grande échelle", il est "peu probable que le sentiment à l'égard de la Chine s'inverse durablement de lui-même", poursuit-il.

L'indice mondial MSCI World s'achemine ainsi vers sa pire semaine depuis mars, au moment de la crise bancaire.

Outre la Chine, les investisseurs ont été surpris par le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a douché leurs espoirs que la banque centrale ne procède plus à des hausses de ses taux.

Le repli était plus marqué en Europe: le taux de l'emprunt français à 10 ans a fini vendredi à 3,16%, contre 3,25% la veille et un pic à 3,27% mardi.

Fébrilité sur l'immobilier ___

Le secteur immobilier souffrait des inquiétudes sur la situation en Chine. Le géant des centres commerciaux Unibail Rodamco Westfield a perdu 2,16% en France, Vonovia 1,94% à Francfort et British Land Compagny 1,65% à Londres.

Estée Lauder coince sur la Chine ___

Le groupe américain de produits de beauté Estée Lauder a perdu 3,31%, les ventes de cosmétiques ayant pâti de la reprise poussive sur ses marchés asiatiques, en particulier en Chine.

A Paris, L'Oréal a reculé de 1,11%.

Adyen ne se redresse pas ___

Au lendemain d'une chute de près de 40% en raison de résultats financiers décevants, le groupe de paiements Adyen a encore reculé de 2,94% vendredi.

Nouvelle forte baisse du bitcoin ___

Le bitcoin reculait de 5,33% à 26.171 dollars, connaissant sa plus forte baisse sur une semaine depuis novembre 2022 (-11%), victime de l'aversion au risque des investisseurs.

Les cours du pétrole sont un peu monté vendredi, mais restaient en nette baisse sur l'ensemble de la semaine, le marché s'inquiétant de la demande de la Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 0,80% à 84,80 dollars mais reste en repli de 1,37% sur la semaine.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, a avancé de 1,06% à 81,25 dollars mais accuse une perte hebdomadaire de 1,28%.

Sur le marché des changes, l'euro était stable par rapport au dollar, à 1,0870 dollar pour un euro, et la livre reculait de 0,15% à 1,2728 dollar.

afp/rp