Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait sur sa lancée positive initiale mardi en fin de matinée, mais tendait à perdre de l'élan. La saison des résultats a repris ses droits avec les chiffres de Swiss Life et de Geberit, ainsi que ceux de plusieurs moyennes capitalisations.

Sur le front économique, les pays développés "devraient relativiser l'impact économique des déboires de la Turquie", ont relevé les experts d'Aurel BGC. Même si la Turquie n'est pas parvenue à stopper l'effondrement de sa monnaie, alimenté par l'aggravation d'une crise diplomatique avec les Etats-Unis.

"La livre turque s'est certes reprise mais reste à un très bas niveau", a rappelé un stratégiste chez AxiTrader, soulignant le risque de "contagion à d'autres pays émergents" et de déstabilisation du secteur bancaire.

Vers 10h45, le SMI gagnait 0,41% à 9041,85 points, avec un plus haut à 9070,41 et un plus bas à 9028,94. Le SLI prenait 0,26% à 1476,59 points et le SPI 0,35% à 10'771,86 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 montaient, 11 reculaient et deux étaient stables.

Lanterne rouge, Geberit (-1,9%) subissait des prises de bénéfice. Le groupe a publié ses résultats à mi-parcours faisant état d'une croissance honorable dopée par des effets de change. Il est également parvenu à améliorer le niveau de rentabilité.

Lonza (-0,6%) et Schindler (-0,4%) complétaient le trio des plus gros perdants.

Le podium provisoire se composait d'Aryzta (+6,4%), Roche (+1,1%) et Logitech (+0,9%).

Swiss Life (+0,2%) profitait de résultats semestriels en hausse et supérieurs aux attentes du marché. Les analystes ont applaudi le développement positif des activités de l'assureur vie zurichois. Baader Helvea évoque une croissance "solide" souligne que le résultat opérationnel a dépassé les attentes du marché de 2-3%.

Aux bancaires, UBS (+0,2%) remontait un peu, Julius Bär était stable et Credit Suisse cédait 0,1%. La veille, ces titres avaient souffert des craintes liées à la crise en Turquie. Selon Bloomberg, Credit Suisse va diviser la gestion de fortune en sept unités régionales, contre quatre actuellement.

Dans le camp des poids lourds, derrière Roche, Novartis (+0,6%) a désigné un nouveau responsable éthique, risque et conformité en la personne de Klaus Moosmayer. Le nouveau membre de l'exécutif succédera à Shannon Thyme Klinger, promue juriste en cheffe du laboratoire rhénan et qui assurait l'intérim depuis la démission de Felix Ehrat à la mi-mai. Nestlé gagnait aussi 0,6%.

Sur le marché élargi, Tornos (+5,2%) a confirmé au premier semestre la bonne dynamique qui a prévalu en début d'année.

Straumann (+3,3%) a notamment augmenté d'un quart son chiffre d'affaires sur les six premiers mois.

Arbonia (-0,7%) a connu une progression vigoureuse de son chiffre d'affaires au premier semestre, avec une forte croissance dans toutes les divisions. La rentabilité et les bénéfice ont pris l'ascenseur.

Basilea (-1,2%) a plus que doublé ses dépenses en recherche et développement sur les six premiers mois de l'année.

Orascom DH (stable) a réduit ses pertes et amélioré les recettes au premier semestre. Le groupe urano-cairote a poursuivi la restructuration de son portefeuille et la réduction de l'endettement.

Elma (pas traité) a enregistré sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires en hausse de près de 5% en comparaison annuelle. L'excédent d'exploitation s'est étoffé d'un bon quart et le bénéfice net s'est envolé de plus de 60%.

Implenia (+0,9%) a décroché un contrat de l'agglomération de Lyon pour réaliser une partie des travaux de prolongement d'une ligne de métro. La commande se monte à 138 millions d'euros à parité avec le groupe français Demathieu Bard.

Kudelski (-1,8%) et Neotion ont conclu un accord pour le transfert des activités "Conditional Access Modules" (CAM) et "Décodeurs" de SmarDTV à SmarDTV Global, une filiale de Neotion.

rp/buc