Zurich (awp) - La Bourse suisse peinait toujours mercredi à l'approche de la mi-journée, après avoir déjà cédé du terrain la veille et malgré la clôture en hausse de Wall Street. Alors que la saison des résultats du premier trimestre touche bientôt à sa fin, les investisseurs, visiblement toujours hésitants, chercheront ce jour de nouveaux indices quant à l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), laquelle dévoile le procès-verbal de sa dernière réunion.

Les investisseurs sont déçus par les derniers chiffres de l'inflation en Europe, observe Pierre Veyret, analyste d'Activtrades. Même si les données du jour en la matière au Royaume-Uni ont montré une forte baisse de la pression sur les prix, l'inflation chutant outre-Manche de 3,2% à 2,3% en avril, elles n'ont pas répondu aux attentes. Cette nouvelle a considérablement sapé les espoirs concernant la capacité de la Banque d'Angleterre (BoE) à réduire les taux d'emprunt lors de la prochaine réunion, renforçant l'aversion au risque, poursuit l'expert.

Outre-Atlantique, de nouveaux témoignages de membres de la Fed ont été considéré comme "hawkishs", note pour sa part John Plassard, de Mirabaud Banque. Le gouverneur de la Réserve fédérale, Christopher Waller a ainsi déclaré qu'il avait besoin de voir "plusieurs autres" mois de bons chiffres d'inflation pour commencer à réduire les taux d'intérêt.

Parmi les autres données macroéconomiques du jour, l'environnement de marché est resté difficile pour l'industrie tech suisse, qui a vu ses ventes reculer en même temps que ses entrées de commandes sur les trois premiers mois de l'année. Toutefois, le creux de la vague n'est pas encore atteint, a prévenu Swissmem.

Après avoir débuté la séance en baisse de 0,16%, sous la barre des 12'000 points, le SMI restait coincé à ce niveau, notant peu avant 11h00 à 11'981,99 points, soit un tassement de 0,16%. Le SLI se montrait un peu plus ferme, parvenant à atteindre l'équilibre à 1954,75 points, alors que l'indicateur élargi SPI lâchait 0,18% à 15'968,48 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, quatorze perdaient du terrain, les seize autres en gagnant. Les trois poids lourds de la cote, Roche (-0,5% pour le bon de jouissance), Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,5%) se mêlaient au groupe des perdants du début de séance.

Antépénultième, Swiss Life (-1,0%) avait cédé la lanterne rouge à Swatch Group (-1,3%), l'horloger biennois étant précédé par son concurrent genevoise dans le luxe Richemont (-1,2%). L'assureur vie zurichois, numéro un helvétique de la prévoyance professionnelle, a fait part d'un léger fléchissement de ses primes brutes sur les trois premiers mois de l'année.

Roche a indiqué avoir obtenu de la part de l'autorité sanitaire américaine Food and Drug Administration (FDA) le statut de "découverte capitale" pour un de ses tests sanguins mesurant la Lp(a). Cette lipoprotéine est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

Sandoz (+0,7%) s'était en revanche bien repris, à la faveur de l'autorisation de la Commission européenne pour ses biosimilaires Wyost et Jubbonti utilisés respectivement dans le traitement des maladies osseuses liées au cancer et le traitement de l'ostéoporose. Le lancement est prévu à partir de novembre 2025.

Tout en haut de tableau, Alcon bondissait de 3,1%, UBS ayant relevé l'objectif de cours à 92 francs suisses, contre 87 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "buy". SIG Group (+2,6%) se hissait en 2e position, devant Sonova (+2,4%) et Logitech (+1,3%).

Sur le marché élargi, Ypsomed (+11,8%) poursuivait son envolée. Dévoilant sa performance au titre de l'exercice décalé 2023/24, le producteur bernois de dispositifs médicaux a indiqué en parallèle vouloir se concentrer à l'avenir sur son coeur de métier dans les stylos et autres instruments d'injection. La firme de Berthoud trace dans cette optique une séparation nette d'avec ses activités dans la gestion du diabète, dont l'avenir au sein du groupe fait l'objet d'un examen stratégique.

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