Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la semaine sur une note négative, au lendemain du jour férié de Pentecôte. Après avoir encore oscillé autour de l'équilibre en matinée, le SMI s'est installé dans le rouge et est même repassé sous la barre symbolique des 12'000 points, avant de se reprendre après l'ouverture à Wall Street et de terminer juste au-dessus de ce niveau.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, prenant une pause après les records enregistrés lors des précédentes séances et en l'absence d'indicateurs macroéconomiques.

"Le marché a besoin de se reposer et il le fait aujourd'hui", a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Pour l'analyste, le marché reste orienté à la hausse, "mais il lui faut évoluer un peu en dents de scie" le temps de consolider ses acquis. "Il aura besoin d'un nouveau catalyseur pour reprendre de la hauteur."

"L'absence de nouvelles macroéconomiques majeures après le lot de données de la semaine dernière et avant les résultats d'entreprise de Nvidia de demain et la décision monétaire du FOMC la semaine prochaine offrent aux investisseurs l'occasion idéale de reprendre leur souffle," a relativisé de son côté Pierre Veyret, pour Activtrades.

Le SMI a terminé en recul de 0,30% à 12'001,50 points, avec un plus bas à 11'972,59 et un plus haut à 12'050,29 en début de séance. Le SLI a cédé 0,32% à 1955,23 points et le SPI 0,26% à 15'996,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent.

ABB (+2,2%), Logitech (+1,9%) et VAT Group (+0,8%) constituent le podium du jour.

Un temps sur le podium, le bon de participation du chocolatier de Kilchberg Lindt&Sprüngli (+0,7%) a profité d'un relèvement d'objectif de cours par Bernstein. Le chocolatier de Kilchberg s'achemine vers une vive poussée de croissance sur le Vieux comme sur le Nouveau continent cette année, observe Bruno Monteyne. Ce gain de poids ne doit pas pour autant handicaper la rentabilité. Le relâchement constaté des prix du cacao doit permettre de limiter les hausses de prix de 5 à 10% l'an prochain.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,6%) a gagné un peu de terrain. Roche (bon -1,1%) et Nestlé (-1,4%) ont reculé. La porteur Roche a elle fini sur un gain de 0,2%.

Le gendarme sanitaire étasunien a octroyé un statut de percée thérapeutique à l'inavolisib de Roche contre une forme de cancer du sein. Ce statut ouvre la voie à un développement et une homologation facilitée du traitement.

Swiss Life (+0,4%) dévoile mercredi des informations trimestrielles. Les analystes attendent un total de primes brutes de 7,67 milliards de francs suisses.

Lonza (-4,0%) a terminé lanterne rouge, derrière Sonova (-3,4%) et Straumann (-2,4%).

Jefferies a ramené sa recommandation pour le spécialiste des aides auditives à "hold" de "buy", tout en augmentant légèrement l'objectif de cours. L'analyste estime notamment que la valorisation du titre est désormais correcte et il manque de catalyseurs à court terme.

Sur le marché élargi, le fonds d'investissement suédois Cevian fait son entrée officielle chez Baloise (+2,1%). Dans le cadre d'une communication obligatoire, le groupe d'assurance a annoncé que Cevian détenait plus de 3% de son capital.

Jean-Paul Clozel, l'emblématique patron du groupe pharmaceutique Idorsia (-2,0%) en difficulté, cèdera au 13 juin la direction générale au chef des finances, André Muller. M. Clozel se portera candidat à la présidence du conseil d'administration lors de l'assemblée générale qui se tiendra le même jour.

L'organisateur de foires et d'événements MCH Group (-2,8%) a désigné Eleonora Gennari comme directrice financière (CFO) à partir de juillet. L'Italienne succède à Michael Hüsler, en poste depuis 2021, qui a quitté l'entreprise bâloise pour rejoindre Ronal Group.

Le spécialiste du suivi médical à distance SHL Telemedicine (+14,2%) a renforcé ses activités en Israël, où il propose désormais un test sanguin permettant de dépister les problèmes cardiaques. Cet examen peut être réalisé à domicile, en complément de l'anamnèse (historique médicale d'un patient) et d'une électrocardiographie.

Petrus Advisers, actionnaire de Temenos (+1,9%), demande au développeur de logiciels bancaires de lancer cette année un programme de rachat d'actions d'au moins 250 millions de francs suisses. La semaine dernière, la société d'investissements britannique a franchi la barre des 3% du capital du groupe genevois.

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