Zurich (awp) - La Bourse suisse maintenait le bon cap mardi en fin de matinée, capitalisant notamment sur un net ralentissement de l'inflation observé au mois de janvier en Suisse. Le renchérissement sur un an s'est établi à 1,3% contre encore 1,7% en décembre. La place zurichoise détonait ainsi sur des places européennes teintées de rouge.

L'attention des détenteurs de capitaux se cristallise désormais sur la publication de chiffres très attendus sur le renchérissement au pays de l'oncle Sam, agendés pour 14h30. Le phénomène reste au coeur de la politique monétaire menée par la Réserve fédérale (Fed), comme de bon nombre d'autres banques centrales d'importance sur la planète.

"On attend un affaiblissement de l'inflation à 2,9% sur un an contre 3,4%. Le taux de renchérissement s'établirait ainsi pour la première fois depuis mai 2021 sous la marque des 3%," a indiqué Sandro Pannagl, économiste à la Landesbank Bade-Wurtemberg (LBW).

"Une décélération de l'inflation pourrait encourager la Fed à adopter une politique plus accommodante, réjouissant les courtiers et ouvrant la voie vers de nouveaux sommets pour les cours", considère Pierre Veyret, chez Activtrades.

A 11h00, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,39% à 11'222,75 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,20% à 1814,85 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,36% à 14'687,25 points. Sur les trente valeurs vedettes, quinze progressaient, quatorze reculaient et le bon Lindt&Sprüngli faisait une pause.

Le géant des médicaments génériques et biosimilaires Sandoz (+3,6%) poursuivait son échappée en solitaire, creusant sans indication particulière l'écart sur son premier poursuivant Swisscom (1,2%).

Les poids lourds pharmaceutiques jouaient les motrices, la porteur Roche s'adjugeait 1,2% et le bon de jouissance afférent 1,1%, tout comme la nominative Novartis. Le paquebot alimentaire veveysan Nestlé avançait de 0,5%.

Sur le marché élargi, Flughafen Zürich égarait 0,1%, au lendemain de la publication d'un rebond de sa fréquentation en janvier. Celle-ci demeure toutefois encore inférieure aux standards d'avant la crise sanitaire.

Le laboratoire rhénan Basilea par contre s'envolait de 10%. Le spécialiste des antifongiques et antibiotiques a certes vu sa rentabilité nette s'éroder l'an dernier, mais la direction entend faire mieux que redresser la barre cette année.

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