New York (awp/afp) - Les Bourses européennes n'ont pas trouvé de direction, vendredi, au terme d'une semaine plus mouvementée que prévu, mais Wall Street est revenue dans le vert avec un nouveau record pour le Nasdaq.

En Europe, la Bourse de Paris a fini en baisse de 0,09% et Londres a cédé 0,22%. Francfort a grappillé 0,01% et Milan 0,07%. Sur l'ensemble de la semaine, le bilan est négatif, avec un repli de 2,5% pour Milan notamment. A Zurich, le SMI a cédé 0,29%.

A New York, les valeurs de la nouvelle économie ont permis à l'indice Nasdaq (+1,10%) d'enregistrer un nouveau record en clôture. Le Dow Jones a lui aussi fini dans le vert, mais près de l'équilibre (+0,01%), tandis que le S&P 500 a glané 0,70%.

La place new-yorkaise a signé un rebond convaincant après son décrochage de la veille, un sursaut encouragé par l'approche du week-end prolongé du Memorial Day (lundi férié), une période traditionnellement positive pour les actions, selon Quincy Krosby, analyste de LPL Financial.

"Cela a probablement joué", a confirmé Tom Cahill, analyste de Ventura Wealth Management, pour qui "l'autre aspect positif, c'est Nvidia".

Wall Street ne s'est toujours pas remise des chiffres stratosphériques publiés mercredi après Bourse par le concepteur de semi-conducteurs.

Les fameuses cartes graphiques de Nvidia, puces aux capacités de traitement hors norme, sont devenues indispensables au développement des grandes interfaces d'intelligence artificielle dite générative.

"Que l'on voit cela ou non d'un oeil positif, l'intelligence artificielle est désormais un élément important de la psychologie du marché", a insisté Tom Cahill.

Troisième capitalisation mondiale, Nvidia (+2,57%) fond désormais sur Apple (+1,66%), dauphin de Microsoft (+0,74%) au classement.

Les concurrents du groupe de Santa Clara (Californie) ont également brillé, vendredi, en particulier Intel (+2,13%), Micron (+2,55%), AMD (+3,70%) et Qualcomm (+4,26%).

Le bilan a été plus mitigé pour le Dow Jones, lesté notamment par le secteur de la santé, à l'image de l'assureur santé UnitedHealth (-1,68%) ou du laboratoire Merck (-1,22%).

La place new-yorkaise avait démarré la journée sans entrain, un peu échaudée par l'annonce d'une hausse de 0,7% sur un mois, en avril, des commandes de biens durables, alors que les économistes tablaient sur une contraction de 0,8%.

Même s'il doit être relativisé du fait d'une importante révision en baisse pour mars, le chiffre dépeint, comme les indicateurs d'activité PMI, la veille, une économie américaine qui refuse obstinément de courber l'échine.

Mais, les investisseurs se sont adoucis avec un second indicateur, l'enquête de l'université du Michigan, qui a révélé que les consommateurs ne voyaient plus l'inflation qu'à 3,3% dans un an, contre 3,5% dans la première version du sondage.

Pour Tom Cahill, l'émergence de l'intelligence artificielle laisse présager une amélioration de la productivité et des économies de coûts, ce qui pourrait contribuer à calmer l'inflation.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait légèrement, à 4,46% contre 4,47% la veille en clôture.

TotalEnergies ne quitte pas la France ___

Le PDG de TotalEnergies (+0,44%), Patrick Pouyanné, a répété vendredi solennellement devant les actionnaires du groupe qu'il n'était "pas question (...) de quitter la France", quelques semaines après avoir évoqué une éventuelle délocalisation de la cotation principale du groupe de la Bourse de Paris à celle de New York.

Il a affirmé que l'"idée est simplement de pouvoir proposer aux investisseurs américains les mêmes actions ordinaires TotalEnergies" que celles proposées aux actionnaires européens.

Patrick Pouyanné a été reconduit à 75,73% par l'assemblée générale des actionnaires pour un 4e mandat à la tête du groupe. La stratégie climat de l'entreprise a été approuvée à 79,72%.

Hausse du pétrole et de l'euro ___

Les cours du pétrole ont mis un terme à une série de quatre séances négatives de suite, à la faveur d'un rebond technique et de positionnements avant un week-end prolongé aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, s'est élevé de 0,93%, pour clôturer à 82,12 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance s'est lui apprécié de 1,10%, à 77,72 dollars.

L'euro était en hausse de 0,30% par rapport au billet vert, à 1,0848 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 1,83% à 68.997 dollars.

afp/rp