New York (awp/afp) - Les Bourses de Paris, Francfort et Londres ont fini la séance de vendredi sur de nouveaux records, soutenus par les espoirs de voir les taux des banques centrales baisser prochainement, tandis que Wall Street s'est accroché.

A Paris, l'indice CAC 40 a progressé de 0,38%, atteignant des sommets en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.219,14 points).

Londres (+0,63%) et Francfort (+0,46%) ont aussi battu vendredi les records atteints les jours précédents. La Bourse d'Amsterdam (+0,71%) est aussi à un sommet, tout comme l'indice européen Stoxx600 (+0,77%).

Milan a gagné 0,93%, se rapprochant de son plus haut depuis 2008, atteint début avril. A Zurich, le SMI a gagné 1,31%.

Sur la semaine tous ces indices ont connu de fortes progressions, parmi les meilleures de l'année.

A Wall Street, le Dow Jones est monté de 0,32%, engrangeant ainsi une huitième séance consécutive de gains.

L'indice Nasdaq a fini proche de l'équilibre (-0,03%) et l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 0,16%.

"Les marchés ont progressé au cours de la semaine sans que les taux ne baissent, en tenant compte des récentes communications des banques centrales et de la détente des données sur le marché de l'emploi", commente Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique chez Lombard Odier IM.

Les investisseurs ont en effet reçu une série de bonnes nouvelles: les indices d'activités PMI progressent en zone euro, la Banque d'Angleterre s'est dite optimiste sur la trajectoire de l'inflation, le Royaume-Uni est sorti de la récession, la Banque de Suède a abaissé son taux directeur et les tensions sur le marché de l'emploi américain s'atténuent.

La place new-yorkaise a néanmoins été bousculées par plusieurs mauvaises nouvelles, vendredi.

L'indice de confiance des consommateurs, mesuré par l'enquête mensuelle de l'université du Michigan, est tombé à 67,4 points, au plus bas depuis six mois.

"Ce décrochage (-13% sur un mois) renforce l'hypothèse d'un ralentissement significatif de la croissance cette année" aux Etats-Unis, a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.

Les investisseurs se sont aussi émus du dérapage des anticipations d'inflation, les personnes interrogées voyant, en moyenne la hausse des prix à 3,5% par an d'ici douze mois, contre 3,2% en avril.

La séance a également été ternie par les déclarations d'une gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, qui a expliqué ne pas s'attendre, à ce stade, à une baisse du taux directeur de l'institution cette année.

"Il est trop tôt pour penser à des baisses de taux", a surenchéri la présidente de l'antenne de la Fed à Boston, Susan Collins.

Dans la foulée, les taux obligataires se sont tendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est remonté à 4,50%, contre 4,45% la veille en clôture.

Les opérateurs ont déjà le regard tourné vers la publication de l'indice de prix à la consommation CPI, mercredi.

Sanofi propulse Novavax ___

A la cote, le laboratoire Novavax a vu sa capitalisation quasiment doubler (+98,66%), catapulté par l'accord qui prévoit la commercialisation par le français Sanofi (+1,23%) de son vaccin contre le Covid-19.

La compagnie de Gaithersburg (Maryland) pourrait recevoir jusqu'à 1,2 milliard de dollars de Sanofi au titre de ce partenariat.

Sam Altman malmené ___

La start-up Oklo, spécialisée dans l'énergie nucléaire et présidée par le patron d'OpenAI (ChatGPT) Sam Altman, a brutalement chuté vendredi pour sa première journée de cotation à Wall Street (-53,65%).

Depuis l'annonce, en juillet, de sa fusion avec le véhicule coté AltC, le prix de l'action de ce dernier s'était envolé, prenant plus de 72%, nourri par la spéculation.

Le constructeur chinois de véhicules électriques Zeekr, contrôlé par le groupe automobile Geely - actionnaire majoritaire de Volvo Cars -, a suivi une trajectoire opposée (+34,57%) pour ses débuts à Wall Street.

Le pétrole en repli ___

Les cours du pétrole ont terminé en baisse face à une inquiétude pour la demande aux Etats-Unis, suite notamment à un plongeon de la confiance des consommateurs américains.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a lâché 1,29% à 82,79 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a cédé 1,26% à 78,26 dollars.

L'euro reculait de 0,12% face au billet vert, à 1,0769 dollar pour un euro.

afp/rp