Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini mardi à un niveau quasi inchangé après la décision de la Banque du Japon (BoJ) de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante tout en restant prudente avant la réunion de la Fed.

L'indice vedette Nikkei a fait du surplace (0%) à 22.011,61 points, alors qu'il cédait jusqu'à près de 0,8% dans les premiers échanges de la séance avant que ne soit connue la décision de la BoJ.

L'indice élargi Topix a, en revanche, terminé en repli de 0,28% à 1.765,96 points, contre 1.770,84 points la veille à la clôture.

Du côté des changes, le yen s'est renforcé par rapport au dollar, qui s'échangeait mardi à 113,01 yens contre 113,66 yens lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo.

La monnaie japonaise s'est aussi appréciée par rapport à l'euro, qui valait 131,61 yens contre 131,99 yens lundi.

Alors que les autres grandes Banques centrales réduisent progressivement leurs programmes anti-crise, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu mardi sa politique monétaire ultra-accommodante, prenant acte de la faiblesse persistante de l'inflation japonaise, dont elle a abaissé les prévisions.

"Bien que l'issue de la réunion de la BOJ ait été largement anticipée, la décision de laisser inchangée sa politique monétaire a été une source de soulagement pour le marché", a expliqué Yoshihiro Ito, stratégiste chez Okasan Online Securities.

La BoJ s'attend désormais à une inflation de 0,8% dans le pays sur l'exercice 2017/18, achevé le 31 mars 2018, contre 1,1% précédemment, et de 1,4% pour l'exercice suivant, contre 1,5% lors de sa précédente prévision en juillet.

Elle vise toujours une inflation de 2% à l'horizon 2019/2020 au plus tôt, un objectif qu'elle a fixé avec le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe début 2013 et qu'elle juge nécessaire d'atteindre pour en finir avec la déflation qui mine l'économie japonaise depuis les années 1990.

En septembre, l'économie japonaise a affiché un visage contrasté, entre une rechute surprise de la consommation des ménages, un taux de chômage toujours très bas et une baisse de la production industrielle plus faible que prévu, selon des statistiques publiées mardi.

Par ailleurs, les investisseurs ont fait preuve de retenue avant la publication en fin de semaine des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en octobre, selon les analystes. Ils sont également dans l'attente de connaître mercredi les décisions de politique monétaire de la Fed à l'issue de ses deux jours de réunion et surtout de découvrir le nouveau nom du président de la banque centrale qui devrait être révélé.

Sur le front des valeurs, SoftBank a chuté de 4,63% à 9.947 yens, après une information de presse affirmant que le groupe allait finalement renoncer à fusionner sa filiale américaine Sprint avec T-Mobile.

Softbank prévoit de rompre les négociations concernant le projet de fusion de sa filiale américaine Sprint, quatrième opérateur de téléphonie mobile aux Etats-Unis, avec T-Mobile, numéro trois du secteur aux Etats-Unis et filiale de l'allemand Deutsche Telekom, selon le quotidien économique japonais Nikkei.

L'appréciation du yen a pesé sur sur certains exportateurs, tels que Toyota qui a perdu 1,22% à 6.990 yens et Honda 0,53% à 3.523 yens.

Fujitsu a progressé de 1,73% à 878,4 yens après une information faisant état d'un possible accord avec le chinois Lenovo sur les modalités d'intégration de ses activités relatives aux ordinateurs individuels.

Panasonic a cédé 0,52% à 1.700,5 yens, tandis que Sony a bondi de 2,38% à 4.413 yens.

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