New York (awp/afp) - Les Bourses européennes et américaines ont fini en hausse vendredi, progressant sur l'ensemble de la semaine, grâce surtout aux espoirs renforcés de voir la banque centrale américaine baisser ses taux prochainement.

Après deux séances consécutives de nette hausse, les Bourses de Paris (+1,27%), Londres (+0,36%) et Francfort (+1,15%) et Milan (+0,77%) ont continué sur ce chemin et toutes progressent sur la semaine, entre 0,6% et 1,7%. A Zurich, le SMI a gagné 0,89%.

A New York, le Dow Jones s'est apprécié de 0,62%, l'indice Nasdaq est monté de 0,63% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,55%.

"Il semble que le repli d'hier était sans lendemain", a constaté Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Cela n'a pas déclenché un courant vendeur."

Wall Street a accueilli avec flegme la publication de l'indice de prix à la production PPI, ressorti à 0,2% sur un mois en juin, contre 0,1% annoncé par les économistes.

Chris Low, de FHN Financial, a souligné que l'essentiel de cette hausse était liée aux services commerciaux, une catégorie volatile et peu représentative de l'économie dans son ensemble.

Pour Adam Sarhan, cette déception n'a pas suffi à contrebalancer la bonne surprise de l'indice des prix à la consommation CPI, jeudi.

Les opérateurs ont aussi fait peu de cas de l'enquête de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs. L'indice de confiance a chuté à 66 points, au plus bas depuis novembre, nettement en-deçà des 68,2 prédits par les économistes.

"Bien que s'attendant à un ralentissement de l'inflation, les consommateurs expriment avec force leur frustration quant à sa persistance", ont noté les auteurs de l'enquête.

"Ces chiffres avaient l'air assez horribles", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers, "mais le marché est très bon pour s'adapter. Si l'économie va bien, c'est bon pour les résultats. Si l'économie va mal, c'est aussi une bonne chose parce qu'on va sans doute avoir des baisses de taux."

Les investisseurs ont été encouragés dans ce sens par une nouvelle détente des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est descendu à 4,44%, soit son plus faible niveau depuis quatre mois.

Les banques américaines boudées ___

Les résultats de JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup ont tous dépassé les attentes, que ce soit sur le chiffre d'affaires ou le bénéfice, ces banques ayant été dopées par leurs activités de marché.

Malgré un chiffre d'affaires en hausse de 20% et un bénéfice supérieur de 25% à celui de la même période l'an dernier, les investisseurs ont néanmoins fait la fine bouche avec le géant JPMorgan Chase (-1,21%), retenant le relèvement des prévisions de coûts de fonctionnement sur l'ensemble de l'exercice.

Ils ont sanctionné aussi Wells Fargo (-6,02%) pour les mêmes raisons. Citigroup a également terminé dans le rouge (-1,81%), bien qu'ayant enregistré les premiers effets positifs de son plan de transformation massif, qui va notamment entraîner la suppression de 20.000 postes.

Les opérateurs s'inquiètent, entre autres, d'un sursaut des provisions pour créances douteuses dans les trois banques, conséquence de taux élevés et d'une dégradation de la conjoncture.

Le pétrole se tasse ___

Les cours du pétrole se sont repliés vendredi après que le président américain Joe Biden a fait état de progrès dans les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza, qui réduirait sensiblement les tensions au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'est effrité de 0,43%, pour clôturer à 85,03 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, a lui cédé 0,49%, à 82,21 dollars.

L'euro a dépassé le seuil symbolique de 1,09 dollar pour la première fois depuis un mois. Vers 20H55 GMT, il gagnait 0,36%, à 1,0907 dollar pour un euro.

afp/rp