Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes gardent leur élan vendredi, mises dans de bonnes dispositions par de nouveaux chiffres sur l'inflation tandis que Wall Street plonge dans le bain des résultats d'entreprises avec les banques.
Après deux séances consécutives de nette hausse, les Bourses de Paris (+0,89%), Londres (+0,26%) et Francfort (+0,53%) sont toujours dans le vert à 13H45 GMT et toutes progressent sur la semaine. A Zurich, le SMI gagnait 0,79%.
A New York, au lendemain d'une séance agitée, les trois indices ont ouvert proche de l'équilibre. Le Nasdaq, qui a subi des prises de bénéfices jeudi avec une baisse de près de 2%, montait de 0,16%, le S&P 500 de 0,19% et le Dow Jones de 0,32%.
La séance de vendredi est notamment marquée par la publication des premiers résultats d'entreprises, les grandes banques américaines ouvrant le bal.
Les investisseurs ont également le nez sur les données de l'inflation. Après la bonne surprise du ralentissement plus marqué qu'attendu aux Etats-Unis en juin, les données définitives pour des pays de la zone euro ont confirmé le tableau dressé la semaine passée.
L'inflation a ralenti en Suède en juin, atteignant à +2,6% sur un an, soit son plus bas niveau en presque trois ans.
L'inflation en France est de 2,5% en juin sur l'indice harmonisé européen, une évolution similaire à la première estimation même si, selon le mode de calcul national, l'inflation a été un peu plus haute qu'envisagé (2,2% contre 2,1%).
La Banque d'Italie a revu à la baisse vendredi sa prévision pour l'inflation cette année, tablant désormais sur 1,1%, contre 1,3% lors de sa prévision d'avril, après une hausse des prix de 5,9% en 2023.
Les prix de gros aux Etats-Unis ont en revanche augmenté plus que prévu en juin, mais cet indice est plus volatil.
Sur le marché obligataire, après les nettes baisses jeudi, les taux d'intérêt des Etats remontaient un peu en Europe et restaient stables aux Etats-Unis.
En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 2,45% jeudi, pénalisée par ses valeurs technologiques et le rebond du yen, des analystes estimant que ce mouvement a été causé par une intervention des autorités pour soutenir la monnaie. L'indice finit quand même la semaine en hausse et a amélioré ses records.
De la casse pour les banques américaines ___
Les banques américaines, dont les cours ont nettement progressé depuis le début de l'année, souffraient après leurs résultats.
La banque américaine Wells Fargo a publié vendredi des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, les activités de marché et la gestion d'actifs compensant le ralentissement de la banque de détail. Mais les investisseurs regrettaient le peu de progrès dans la maitrise des dépenses, et prenaient des bénéfices sur le titre, qui a gagné plus de 20% depuis le début de l'année.
JPMorgan Chase (-1,16%) a publié un bénéfice net en hausse de 25% au deuxième trimestre, profitant d'un gain exceptionnel de près de 8 milliards de dollars, mais elle a procédé à une hausse marquée des provisions pour créances douteuses.
Citigroup (-2,49%) a enregistré des résultats en hausse au deuxième trimestre dans tous ses métiers, manifestant des signes de redressement alors que la société est engagée dans une profonde réforme stratégique.
Pétrole en hausse, l'euro aussi ___
Les prix du pétrole terminaient la semaine en hausse vendredi, profitant du ralentissement de l'inflation en juin aux Etats-Unis qui laisse augurer de prochaines baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la faiblesse du dollar et de la baisse des stocks américains.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,83%, à 86,11 dollars vers 13H30 GMT. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), prenait 1,28%, à 83,68 dollars.
L'euro poursuit sur sa lancée et prend 0,27% face au dollar, pour s'échanger à 1,0897 dollar, son plus haut niveau depuis plus d'un mois.
afp/rp