PEKIN, 13 mai (Reuters) - La Chine, le Japon et la Corée du Sud ont convenu dimanche lors d'un sommet à Pékin de lancer rapidement des négociations en vue d'un traité de libre-échange tripartite, un projet dans les cartons depuis dix ans.

Les trois pays représentaient en 2010 près de 20% de l'économie mondiale et 18,5% des exportations, selon une étude de faisabilité sur ce traité rendue publique l'an dernier.

Mais les négociations pourraient se heurter à des obstacles liés à des rivalités géopolitiques, aux barrières douanières ou à des politiques d'investissement divergentes.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui a accueilli à Pékin son homologue japonais Yoshihiko Noda et le président sud-coréen Lee Myung-bak, a exhorté les trois pays à coopérer davantage face aux "nombreux facteurs instables, incertains et imprévisibles en Asie du Nord-Est et en Asie de l'Est".

"La crise financière internationale n'est pas encore terminée et la perspective de la crise de la dette européenne est incertaine", a encore souligné Wen, cité par l'agence Chine nouvelle.

La Chine est le premier partenaire commercial du Japon comme de la Corée du Sud. Selon Chine nouvelle, un traité de libre-échange entre les trois pays augmenterait le produit intérieur brut chinois de 2,9%. Celui du Japon croîtrait de 0,5% et celui de la Corée du Sud de 3,1%, ajoute l'agence sans préciser la source de ces estimations. (Chris Buckley; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)