TOKYO, 2 juillet (Reuters) - Le Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a subi un revers historique dimanche lors de l'élection de la nouvelle assemblée métropolitaine de Tokyo, un résultat embarrassant et préoccupant pour le Premier ministre, Shinzo Abe.

Dans le passé, ce scrutin a souvent servi de test grandeur nature pour connaître l'état de l'opinion à l'échelle nationale.

Le PLD, d'après des sondages sortie des urnes fournis par la chaîne de télévision publique NHK, a obtenu au mieux 37 des 127 sièges. Il en détenait vingt de plus avant le vote.

"Nous devons admettre qu'il s'agit d'une défaite historique", a selon NHK reconnu l'ancien ministre de la Défense Shigenu Ishiba, considéré comme le principal rival au sein du PLD de Shinzo Abe, dont la cote de popularité est en baisse.

Le scrutin a été remporté, en coalition avec des alliés, par le parti de l'actuelle gouverneure de la métropole nipponne, Yuriko Koike, une ancienne ministre de la Défense qui est en poste depuis un an.

On lui prête des ambitions nationales et sa nette victoire dimanche devrait les conforter. Il semble toutefois exclu qu'elle cherche à obtenir la direction du PLD avant la tenue des Jeux olympiques d'été dans sa ville, en 2020. (Linda Sieg, Gilles Trequesser pour le service français)