Berlin (awp/afp) - Le conglomérat allemand Thyssenkrupp a poursuivi sa reprise au premier trimestre de son exercice décalé 2021/2022, porté par sa division acier, malgré les pénuries qui plombent certaines activités, a-t-il indiqué jeudi.

Entre octobre et décembre, l'entreprise a réalisé un bénéfice opérationnel ajusté (EBIT) de 378 millions d'euros (399 millions de francs suisses), contre seulement 78 millions d'euros un an auparavant, à la même période, a-t-elle détaillé.

Le groupe a en outre enregistré un bénéfice net de 106 millions d'euros, contre une perte de 145 millions d'euros au premier trimestre 2020/2021.

Thyssenkrupp, qui produit aussi bien des tôles d'acier que des sous-marins, a été fortement touché par la pandémie de coronavirus en 2020, cumulant les pertes.

Mais, depuis plusieurs mois, le groupe connaît une amélioration constante de ses résultats, grâce, notamment à une lourde restructuration menée depuis deux ans.

Ce plan incluait la suppression de près de 11'000 postes et la vente de nombreuses divisions.

Dernière en date : la cession conclue fin janvier de son usine d'acier inoxydable de Terni (Italie) à la société sidérurgique italienne Arvedi.

"Nous avons eu un bon premier trimestre. Le redressement de Thyssenkrupp est en marche", a affirmé le directeur financier du groupe Klaus Keysberg, cité dans un communiqué.

Le groupe est porté par sa division acier, qui connaît une reprise particulièrement marquante, après des années de crise, grâce à l'envolée des prix sur ce marché, en tension en raison d'une forte demande liée à la reprise économique.

Le bénéfice opérationnel ajusté de cette division a considérablement augmenté pour atteindre 124 millions d'euros, contre 20 millions d'euros à la même période l'an dernier.

La filiale "Material services", spécialisée dans les services d'ingénierie, a elle aussi enregistré de bons résultats, avec un bénéfice opérationnel à 219 millions d'euros, contre 5 millions l'an denier.

Certaines activités ont toutefois souffert des pénuries de matériaux, causées par la pandémie de coronavirus, et qui plombent l'industrie mondiale depuis plusieurs mois.

La filiale dédiée à l'industrie automobile voit ainsi son bénéfice opérationnel décliner à 38 millions d'euros, contre 109 millions l'an dernier.

afp/ck