ESSEN (dpa-AFX) - Le ministre du Travail de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Karl-Josef Laumann (CDU), a appelé la direction de Thyssenkrupp à collaborer avec les salariés lors de la restructuration prévue de la division acier. La voie vers l'acier vert doit être développée en partenariat, a déclaré Laumann jeudi lors d'une manifestation du syndicat IG Metall devant le siège du groupe Thyssenkrupp à Essen. "Et si l'on veut développer quelque chose en partenariat, il est conseillé d'écrire au début quelques phrases sur un papier qui s'appliquent. Et il faut bien sûr y inscrire en premier lieu : Pas de licenciement économique". Il doit également être écrit que les conventions collectives doivent être respectées. Il doit également y avoir un plan "sur la manière dont on veut rester un site sidérurgique et avec quelles mesures, et comment on peut le mettre en œuvre et le financer".

L'absence de licenciements économiques signifie "que les salariés peuvent eux aussi suivre le chemin du changement sans crainte", a déclaré Laumann. "Car on ne peut pas construire l'avenir avec la peur, on ne décide rien de bon pour l'avenir avec la peur".

La raison de la manifestation de protestation directement devant le siège du groupe était une réunion du conseil de surveillance de la holding du groupe le même jour. Les représentants des travailleurs reprochent entre autres au conseil d'administration autour de son président Miguel López de ne pas les avoir impliqués suffisamment et suffisamment tôt dans les décisions importantes. Concrètement, il s'agit d'une prise de participation de 20 pour cent de la holding EPCG du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky dans la branche acier ainsi que d'une réduction des capacités de production d'acier à Duisbourg, qui devrait s'accompagner de suppressions d'emplois. Les détails ne sont pas encore connus.

Bien sûr, le partenariat social n'est pas toujours une manifestation de beau temps, a déclaré Laumann. "Mais quand on est dans une phase difficile, la transparence est la condition de la confiance. Sans transparence, la confiance ne peut jamais naître".

En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le partenariat social fait partie de la raison d'État. "Nous voulons que les problèmes ne soient pas résolus dans la lutte des classes, mais dans le partenariat social". La politique et les syndicats y seraient très attentifs. Les organisations patronales souhaitent également ce partenariat social. "Et c'est pourquoi la partie patronale de ce groupe devrait également s'y tenir, car c'est la condition sine qua non de la réussite d'un plan pour l'avenir."/tob/DP/nas