Thyssenkrupp cède 0,79% à 4,67 euros à la bourse de Francfort. Le sidérurgiste allemand est au cœur de l'actualité après avoir annoncé hier l'approbation par son conseil de surveillance de la vente de 20% de sa division acier au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, via sa holding EPCG. Dans ce contexte, des milliers de salariés ont manifesté à Essen, dans l'ouest de l'Allemagne, devant le siège du groupe pour exiger d'en savoir plus sur le "concept industriel" derrière l'entrée au capital du celui qui a repris le distributeur en difficulté, Casino.

Selon une source financière proche du dossier, interrogée par l'AFP,  l'achat des 20% oscille entre 350 et 400 millions d'euros.

A terme, l'acquisition de 30% supplémentaires du capital de Thyssenkrupp Steel est envisagée, pour aboutir à une entreprise commune. 

L'homme fort de Thyssenkrupp Miguel Lopez a tenté de rassurer les salariés au sujet de cet accord avec EPCG, parlant d'une "étape importante pour garantir que (l')activité sidérurgique redevienne forte". 

La semaine dernière, le groupe industriel allemand a abaissé ses prévisions annuelles en raison de difficultés persistantes dans ses filiales acier et matériaux. Pour son exercice décalé 2023/2024, il table désormais sur un chiffre d'affaires " sous son niveau de l'an dernier " et un résultat net " négatif à un chiffre bas de plusieurs centaines de millions d'euros ".