Confronté comme GDF Suez à une conjoncture énergétique défavorable, RWE a déploré en 2013 une perte nette pour la première fois depuis 64 ans. Celle-ci s'est élevée à 2,76 milliards d'euros, contre un bénéfice net de 1,31 milliard un an plus tôt, en raison de charges de dépréciation de 4,8 milliards d'euros. Pour autant, le titre du géant énergétique allemand s'adjuge 1,39% à 29,12 euros.

Malgré cet exercice déficitaire, RWE a en effet annoncé le versement d'un dividende d'un euro par action.

Le groupe, qui a généré 54,07 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013 (+1,6%), a également renouvelé ses perspectives pour 2014, dont un bénéfice d'exploitation dans une fourchette comprise entre 4,5 et 4,9 milliards d'euros. Le résultat net récurrent est quant à lui attendu entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros, contre 2,31 milliards en 2012.

D'une façon générale, RWE continue à pâtir lourdement de la faiblesse des prix de gros de l'électricité en Europe et du revirement énergétique allemand. Depuis l'accident de Fukushima, l'Etat renforce son soutien aux énergies vertes, qui bénéficient d'un accès prioritaire au réseau. Les centrales électriques et thermiques, elles, travaillent à pertes voire sont arrêtées pour certaines. Un phénomène qui touche également la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, deux pays où le groupe est solidement implanté.

Cette tendance est amenée à s'inscrire dans la durée selon le président du directoire Peter Terium, qui s'attend à ce que les centrales électriques exploitées par le groupe soient encore moins rentables dans les prochaines années.

(G.D)