Zurich (awp) - Le géant pharmaceutique Novartis indique lundi avoir observé en étude clinique avancée une supériorité de son Scemblix (asciminib) sur le standard thérapeutique actuel de prise en charge de patients nouvellement diagnostiqués pour une leucémie myéloïde chronique positive au chromosome de Philadelphie, après 48 semaines de traitement. La firme entend déposer des demandes d'homologations dans le courant de l'année.

Le traitement, déjà homologué en ligne subordonnée de traitement dans cette indication, a démontré un taux de réponse significatif tant sur le plan statistique que sur le plan clinique, remplissant ainsi les deux critères primaires d'évaluation fixés pour le programme Asc4first, assure le groupe bâlois dans un communiqué, sans pour l'heure détailler l'ampleur de ces avantage.

Le Scemblix dispose en outre d'un profil d'innocuité plus favorable que les inhibuteurs de tyrosine kinase (TKIs) imatinib, nilotinib, dasatinib et bosutinib, sélectionnés à titre de comparaison.

Novartis prévoit de détailler les résultats obtenus à l'occasion d'un prochain congrès médical. Dans l'intervalle, le laboratoire souligne que plus de 60% des personnes atteintes de leucémie myéloïde chronique positive au chromosome de Philadelphie échouent à présenter une réponse moléculaire aux TKIs au bout d'un an et que les effets secondaires de ce type de prise en charge amènent un quart des patients à abandonner le traitement avant cinq ans.

Le programme Asc4first se poursuit, avec un nouveau point de situation prévu lorsque les données sur 96 semaines de traitement seront disponibles.

Avantages à quantifier

Le Scemblix doit générer un taux de réponse d'au moins 50% pour s'imposer en première ligne de traitement, considère Laurent Flamme. L'analyste de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) rappelle que le Tasigna (nilotinib) présente un taux de 44% et que son prédecesseur le Gleevec (imatinib) affichait 22%. Les données sur le taux de survie globale ne seront en outre pas connues avant 2028, poursuit l'analyste, qui table toujours sur un pic commercial de 3 milliards de dollars pour le Scemblix en 2035.

Chez Vontobel, Stefan Schneider devise le potentiel commercial annuel à 750 millions pour la seule indication en première ligne et revoit sensiblement à la hausse la probabilité d'une homologation du Scemblix comme traitement initial de la maladie, à 80% contre 50% précédemment-

L'ampleur de l'augmentation du taux de réponse sera déterminante pour une adoption par les praticiens du Scemblix comme nouveau standard de traitement, soulignent les experts d'UBS.

A la Bourse, la nominative Novartis a terminé en hausse de 0,4% à 90,80 francs suisses, dans un SMI en progression de 0,47%.

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