Zurich (awp) - La filiale Sandoz de Novartis lance aux Etats-Unis, en collaboration avec le laboratoire américain Pear Therapeutics, une thérapie numérique contre l'usage inapproprié de substances. Le Reset constitue la première solution thérapeutique logicielle à avoir obtenu un feu vert de l'Agence sanitaire américaine (FDA) dans cette indication.

La prescription de Reset sur douze semaines permet aux praticiens de suivre à distance la prise de médicaments et de substances par des patients traités de manière ambulatoire.

"La contribution du Reset à l'amélioration de l'issue des traitements a été validée de manière clinique et fournit accessoirement aux patients un moyen discret d'obtenir des soins quand et là où ils en ont besoin", assure le patron de Pear Therapeutics Corey McCann, cité dans le communiqué conjoint.

La société bostonienne a parallèlement mis sur pied un centre d'assistance à l'accès au Reset, fournissant notamment des conseils d'utilisation et des services de dépannage.

Intermédiaire en ligne

Les patients disposeront sur cette application pour smartphone d'un spécialiste dédié, qui assurera la coordination avec le médecin traitant et fera part à ce dernier de la progression des patients.

Novartis et Pear Therapeutics avaient entamé en mars une collaboration, destinée à appliquer l'expertise du géant rhénan dans la recherche biomédicale et le développement clinique au savoir faire de la société américain dans l'ingénierie et le déploiement de traitements numériques.

Le feu vert de la FDA à une commercialisation du Reset avait été accordé en avril.

Si les effets secondaires potentiels d'une solution logicielle diffèrent radicalement de ceux des traitements médicamenteux, la notice de précautions liée au Reset n'en est pas moins fournie. L'application est ainsi réservée aux patients anglophones de plus de 18 ans, déjà enrôlés dans des programmes ambulatoires et disposant de terminaux mobiles fonctionnant sous Android ou iOS.

La solution n'est pas destinée aux patients sous traitement de substitution aux opioïdes, ni purement alcooliques ou principalement dépendants aux opiacés.

Praticiens et patients ne sont pas censés faire usage du Reset pour des questions médicales urgentes, ni en remplacement de prescriptions antécédentes. Son utilité n'a pas été évaluée au delà de douze semaines.

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