New York (awp/afp) - Wall Street hésitait jeudi peu après l'ouverture, ne trouvant d'élan ni dans de nombreux indicateurs américains ni dans le maintien sans surprise du statu quo de la Banque centrale européenne (BCE): le Dow Jones perdait 0,15% et le Nasdaq prenait 0,13%.

Vers 15H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 29,25 points à 19.775,47 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 7,43 points à 5.563,09 points. L'indice élargi S&P 500 reculait de 2,59 points, soit 0,11%, à 2.269,30 points.

Mercredi, la Bourse de New York n'avait déjà pas dégagé de tendance, dans un contexte de prudence générale à l'approche de l'investiture de Donald Trump comme nouveau président américain: le Dow Jones avait perdu 0,11% mais le Nasdaq pris 0,31%.

Wall Street reste maintenant calme "après des actualités sur le front international", ont résumé dans une note les experts de Wells Fargo, évoquant en premier lieu le fait que "la BCE a conclu une réunion de politique monétaire en maintenant ses taux en l'état".

L'institution de Francfort n'a, dans l'ensemble, guère surpris les marchés, son président, Mario Draghi, annonçant que la BCE n'en était "pas encore" à envisager d'abandonner sa politique de soutien à l'économie.

Du point de vue de la Bourse de New York, "rien n'a pour le moment été susceptible de mettre les choses sens dessus dessous", a écrit Patrick O'Hare, de Briefing, évoquant à la fois la décision de la BCE et les indicateurs américains du jour, pourtant nombreux et globalement favorables.

Les investisseurs ont pris connaissance d'une chute inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage, d'un bond des mises en chantier en décembre ainsi que d'une progression de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie ce mois-ci.

Malgré ces éléments plutôt encourageants, "la séance ne va pas commencer par une franche hausse car c'est actuellement une mentalité particulièrement attentiste qui règne face à la passation imminente de pouvoir à Washington", a expliqué M. O'Hare.

Donald Trump deviendra officiellement président vendredi et les investisseurs attendent de voir si Wall Street, qui avait flambé fin 2016 à la suite de l'élection du républicain, pourra garder cette disposition lors des premiers mois au pouvoir du chef d'Etat.

"Tout le monde se demande si la réalité politique sera à la hauteur des espoirs", a conclu M. O'Hare.

- CSX rebondit -

Le spécialiste de la vidéo en ligne Netflix voyait son titre propulsé à de nouveaux records avec une hausse de 5,41% à 140,47 dollars, après avoir annoncé le plus important gain trimestriel d'abonnés jamais enregistré depuis le lancement de ce service il y a dix ans.

L'exploitant de chemins de fer CSX, qui avait nettement baissé la veille après des résultats jugés décevants, se relançait de 16,88% à 43,11 dollars, sur fond d'informations de presse. Le Wall Street Journal affirme que l'ex-dirigeant du canadien Canadian Pacific Railway, qui vient de quitter ce poste, vise la direction de l'américain avec le soutien d'un investisseur activiste.

L'éditeur de logiciels Check Point Software, spécialiste de la cybersécurité, bondissait de 7,83% à 96,63 dollars après une nette hausse des ses ventes et de son bénéfice net trimestriels.

Le constructeur de véhicules électriques Tesla prenait 2,93% à 245,34 dollars, le japonais Panasonic ayant fait part de son souhait d'élargir le partenariat déjà existant entre les deux groupes, actuellement centré sur les batteries.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,472% contre 2,421% mercredi soir et celui des bons à 30 ans à 3,053%, contre 3,004% précédemment.

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