NEW YORK, 22 octobre (Reuters) - Netflix perd autour de 5% sur le Nasdaq mardi, ses records du début de séance après la publication des résultats trimestriels ayant donné le signal de prises de bénéfice.

Les résultats du spécialiste américain de la vidéo en ligne ont certes été bien reçus, avec une croissance des bénéfices et du nombre d'abonnés supérieure aux attentes, mais pas assez pour pousser le titre plus haut après une ascension météorique de plus de 260% depuis le début de l'année, la plus forte hausse de l'indice S&P-500.

Rien que sur la semaine passée, le titre avait bondi de 11% dans l'anticipation des résultats et il prenait encore 10% dans les transactions électroniques lundi soir après leur publication.

Après un pic à 389,16 dollars, l'action a piqué du nez et elle cédait 5,5% à 335,39 vers 16h40 GMT, dans des volumes nettement supérieurs à la moyenne des 50 dernières séances.

"Ces prises de bénéfice ne sont pas vraiment une surprise après les plus hauts du matin", commente Michael James, directeur du trading actions chez Wedbush Securities à Los Angeles. Beaucoup d'analystes ont averti sur le caractère grossièrement surévalué du titre, qui affiche un incroyable ratio cours/bénéfice de 113 contre une moyenne de 16,44 pour son secteur.

Et si plus d'une dizaine d'entre eux ont rehaussé leurs objectifs de cours pour la valeur après les résultats, la plupart restent en-deçà du cours de Bourse actuel, signe que même une accélération de la croissance ne suffira pas à justifier les 21 milliards de dollars de capitalisation de l'entreprise californienne.

Dans une lettre aux actionnaires publiée lundi soir à l'occasion de la sortie des résultats, le directeur général Reed Hastings et le directeur financier David Wells ont relativisé l'envolée récente du titre en déclarant qu'elle rappelait celle de 2003 - qui avait été suivie d'un important retracement. A l'époque, "nous avions de solides résultats conjugués à une euphorie boursière", écrivent-ils. (Ryan Vlastelica, avec la contribution de Doris Frankel, Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)