New York (awp/afp) - La diffusion d'indicateurs américains en demi-teinte n'a pas entamé l'envolée de Wall Street vendredi, le Dow Jones (+0,88%), le Nasdaq (+0,83%) et le S&P 500 (+0,70%) terminant à de nouveaux records.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 220,74 points, à 25.295,87 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 58,64 points à 7.136,56 points et l'indice élargi S&P 500 de 19,16 points, à 2.743,15 points.

Depuis le début de l'année, les trois grands indices de la place new-yorkaise atteignent chaque jour des sommets et ils ont chacun franchi des seuils symboliques: les 25.000 points pour le Dow Jones, les 7.000 points pour le Nasdaq et les 2.700 points pour le S&P 500.

Sur la semaine, le Dow Jones a progressé de 2,33%, le Nasdaq de 3,38% et le S&P 500 de 2,60%.

"Les investisseurs écartent d'un revers de main toute nouvelle négative, qu'elle soit économique ou géopolitique, et continuent à acheter des actions", a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investments.

Ainsi vendredi, l'annonce d'un fléchissement des créations d'emplois en décembre (148.000 nouvelles embauches là où les analystes en attendaient 188.000) n'a pas ému le marché outre-mesure.

Cette déception a en partie été compensée par le relèvement des chiffres pour novembre, le maintien du taux de chômage à 4,1% et la légère progression (+0,3%) du salaire horaire.

De même, la croissance de l'activité dans les services a un peu ralenti son rythme de progression en décembre mais là aussi "il ne faut pas oublier qu'on reste largement en expansion", a souligné Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Surtout, "les politiques budgétaires et monétaires aux Etats-Unis restent très favorables aux marchés et relèguent au second plan tout indicateur un peu moins reluisant", a rappelé M. Sarhan en mettant notamment en avant les importantes baisses d'impôt programmées dans la réforme fiscale tout juste adoptée et le maintien à un faible niveau des taux d'intérêt.

La saison des résultats, qui débutera la semaine prochaine avec les banques, s'annonce sous de bons auspices, même s'il faut se méfier selon lui de la possibilité que la diffusion des chiffres apporte aux investisseurs l'occasion d'engranger un peu de bénéfices.

- Obama sur Netflix -

Sur le front des valeurs, Netflix s'est octroyé une progression de 2,12% à 209,99 dollars après l'annonce de la présence de Barack Obama et de George Clooney dans la première émission du nouveau show présenté par David Letterman.

Apple s'est apprécié de 1,14% à 175,00 dollars. Le géant de l'informatique a indiqué jeudi soir que ses appareils étaient aussi concernés par la faille de sécurité repérée dans certaines puces du spécialiste des micro-processeurs Intel mais qu'il avait diffusé des correctifs pour limiter son possible impact.

Après deux séances consécutives de baisse, Intel a repris de la vigueur (+0,70% à 44,74 dollars).

Dans le secteur de la distribution, la maison mère des chaînes Kmart et Sears Store, Sears Holding, a cédé 2,79% à 3,48 dollars au lendemain de l'annonce de la fermeture de 103 magasins d'ici avril.

La chaîne de biens culturels Barnes & Noble a pour sa part chuté de 13,85% à 5,60 dollars après avoir indiqué que ses ventes à nombre de magasins comparables avaient reculé de 6,4% pendant la période des fêtes en raison principalement d'une baisse du trafic dans ses magasins.

Au sein du Dow Jones, les entreprises Boeing (+4,10% à 308,84 dollars), Visa (+2,39% à 118,86 dollars) et UnitedHealth (+1,91% à 228,73 dollars) ont mené la hausse.

Le marché obligataire reculait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait vers 21H40 GMT à 2,475%, contre 2,453% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,808% contre 2,786% la veille.

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