BERLIN (Reuters) - Lufthansa a revu jeudi à la baisse ses prévisions de capacité pour l'ensemble de l'année alors que les espoirs d'une reprise des voyages en début d'été s'amenuisent.

Le programme de réduction des coûts de la compagnie aérienne allemande a toutefois permis de réduire la perte sur le premier trimestre.

Le groupe, qui outre la compagnie allemande comprend Austrian Airlines, Swiss et Eurowings, table désormais sur une capacité de vol en 2021 représentant 40% de ses niveaux de 2019, réduisant ainsi la prévision de 40% à 50% publiée en mars.

Lufthansa a dit s'attendre à une reprise progressive de la demande au deuxième trimestre et à une "reprise significative du marché" au second semestre, évoquant l'annonce de la Commission européenne selon laquelle les Américains ayant été vaccinés contre le COVID-19 pourront être autorisés à voyager dans l'UE cet été.

"Nous savons que les réservations augmentent lorsque les restrictions sont assouplies et que les voyages redeviennent possibles", a déclaré le président du directoire de Lufthansa, Carsten Spohr, dans un communiqué.

Le secteur du voyage a connu de nombreux faux départs vers une reprise tant attendue, en raison des nouvelles mesures restrictions, de l'apparition de variants et de la lenteur de la campagne de vaccination en Europe.

Au premier trimestre, Lufthansa a fait état d'une perte avant intérêts et impôts réduite de 30%, à 1,14 milliard d'euros, grâce à une réduction de 19% de ses effectifs et de 51% de ses dépenses d'exploitation.

La perte nette a diminué de moitié pour atteindre 1,05 milliard d'euros.

La consommation de trésorerie du groupe s'est établie à 235 millions d'euros par mois, soit mieux que l'objectif de 300 millions d'euros de consommation mensuelle prévu précédemment.

L'activité de fret - seul segment lucratif pour les compagnies aériennes en cette période de crise - a dégagé un bénéfice d'exploitation record de 314 millions d'euros au premier trimestre.

La dette nette de Lufthansa a augmenté d'un milliard pour atteindre 10,9 milliards d'euros au 31 mars.

(Riham Alkousaa et Laurence Frost, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)