Le titre PPR fait grise mine aujourd'hui malgré le rebond des marchés : il recule de 0,26% à 117,10 euros. Le groupe français serait actuellement en pleine phase de négociations en vue de réaliser une importante acquisition dans le secteur du luxe selon les sources de La Tribune. Cette opération pourrait donner une nouvelle dimension au pôle luxe du groupe de François-Henri Pinault selon le quotidien économique.

Ce dernier évoque plusieurs proies potentielles, comme Hugo Boss et Valentino, qui appartiennent au fonds britannique Permira, ou encore Burberry, Hugo Boss, Ralph Lauren, Armani. La Tribune cite encore une dernière cible potentielle, qui « se détache » selon lui : Prada. A noter que ce dernier prépare son introduction à la bourse de Hong Kong le 24 juin.

Cette possibilité paraît « hautement improbable en raison de la taille de la cible et de la volonté de Miuccia Prada et Patrizio Bertelli de rester indépendant », écrit Aurel. L'analyste aborde également la problématique de la situation financière actuelle du groupe : 2,5 milliards d'euros de dette nette à fin 2010, y compris la cession de Conforama.

Une prise de participation minoritaire pourrait éventuellement être envisagée, mais cette option parait « aussi peu crédible », ajoute-t-il. « Quel serait l'intérêt de PPR d'acquérir une participation minoritaire dans un groupe contrôlé par les fondateurs sauf à jouer le très long terme ? », interroge Aurel.

Il fait quasiment la même analyse concernant Burberry, dont une OPA impliquerait un investissement de 8 milliards d'euros avec une prime de 20% sur le cours actuel. « En revanche, l'acquisition d'Hugo Boss pourrait plus coïncider avec les différents critères émis par PPR, dont celui de la taille », estime-t-il.