Interrogé sur les rumeurs d'un projet de cession par le groupe français Kering, de sa participation de 86% dans Puma, le président du directoire de l'équipementier sportif allemand a dit n'avoir aucune indication à ce sujet.

"Nous n'avons aucun signal", a déclaré Björn Gulden en réponse à une question lors d'une téléconférence. Il n'a fait aucun autre commentaire sur la rumeur.

A Paris, un porte-parole de Kering a aussi refusé une nouvelle fois de commenter cette rumeur, qui a fait bondir l'action Puma de près de 11% lundi à la Bourse de Francfort.

Vendredi, le titre gagnait 2,83% à 180 euros aux alentours de 09h45 GMT.

Distancé depuis plusieurs années par les deux leaders du marché, Nike et Adidas, Puma a annoncé vendredi que son bénéfice net au troisième trimestre avait chuté de 45% à 29 millions d'euros, en raison principalement des effets de change et du coût des campagnes publicitaires, soit un million d'euros de moins que le consensus des analystes.

Puma s'efforce de restaurer sa réputation d'équipementier sportif après un virage vers la mode urbaine qui a affecté ses ventes de chaussures. Il a remplacé Nike cette saison en tant que fournisseur du club londonien de football Arsenal et il a lancé en août une vaste campagne publicitaire autour d'athlètes comme Usain Bolt et Mario Balotelli.

Son chiffre d'affaires a augmenté de 3,7% au troisième trimestre à 843 millions d'euros. La hausse est même de 6,4% hors effets de change.

Le groupe a annoncé que ses ventes de chaussures, qui contribuent pour 44% au chiffre d'affaires total, avaient augmenté de 2% en données corrigées des effets de change grâce en particulier au succès du modèle evoSPEED, portée par plusieurs joueurs lors de la dernière Coupe du monde de football au Brésil. Il s'agit de la première hausse de ses ventes de chaussures en sept trimestres.

La forte demande pour les maillots d'Arsenal a contribué à la hausse de 11,4%, hors effets de change, de ses vêtements de sport.

Puma s'attend désormais à une hausse de ses ventes ajustées des effets de change comprise entre 0 et 5% en 2014, alors qu'il les voyait inchangées auparavant. En revanche, il prévoit maintenant une marge brute stable alors que son objectif était auparavant de la voir augmenter légèrement.

(Emma Thomasson, Patrick Vignal et Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : KERING, Puma AG Rudolf Dassler Sport