Paris (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique français Ipsen a enregistré un bond de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, toujours dopé par sa médecine de spécialité, lui permettant de confirmer sa prévision de croissance des ventes sur l'année.

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est élevé à 644,7 millions d'euros, en hausse de 16% ou de 14,5% à taux de change et périmètre constants, a précisé l'entreprise dans un communiqué jeudi.

Les analystes du consensus Factset tablaient toutefois sur des ventes un peu supérieures, à 650 millions d'euros.

"L'excellente performance réalisée depuis le début de l'année renforce notre ambition d'atteindre nos objectifs financiers pour 2019", a souligné David Meek, le directeur général d'Ipsen, cité dans le communiqué.

Ainsi, Ipsen, qui avait relevé ses prévisions en juillet, a confirmé s'attendre à une croissance de ses ventes de plus de 14% en 2019, hors effet de change, et à une marge opérationnelle des activités à 30%.

La division de médecine de spécialité, qui regroupe oncologie, maladies rares et neurosciences, et qui pèse pour 90% des ventes du groupe, a de nouveau porté la croissance. Sur le trimestre écoulé, celle-ci a connu une progression de 18,6% (+16,5% à taux de change et périmètres constants), à 574,2 millions d'euros.

Au sein de cette division, Somatuline, le produit vedette du groupe, indiqué contre les tumeurs neuroendocrines, a généré à lui seul 264 millions d'euros (+21,7%).

Ses ventes ont été soutenues "par une croissance de 20% en Amérique du Nord, une croissance à deux chiffres dans les principaux pays d'Europe et de solides performances au Japon", indique Ipsen.

La plupart des autres produits de spécialité ont également affiché une forte croissance, notamment le nouvel anticancéreux Cabometyx, dont les ventes ont explosé (+66,5% à 64,5 millions d'euros), tirées par la bonne performance dans les pays européens où le produit est déjà lancé et par de nouveaux lancements en Asie et en Océanie.

L'Onivyde, son autre produit anticancéreux récemment lancé, a en revanche reculé de 3% (-7,3% à base comparable).

L'activité de l'autre division du groupe, la santé familiale (médicaments Smecta, Tanakan...), a légèrement reculé sur le trimestre écoulé à 70,6 millions d'euros (-1,8%, mais +0,1% à taux de changes constants).

Ipsen a par ailleurs indiqué continuer de mettre en oeuvre sa stratégie d'innovation externe, avec l'annonce mi-octobre d'un accord avec Blueprint Medicines pour le développement et la commercialisation d'un traitement pour une maladie osseuse invalidante.

En début d'année, le groupe avait mis la main sur une autre molécule prometteuse, le palovarotene, en rachetant la biotech canadienne spécialisée dans les maladies rares des os, Clementia, pour 1,3 milliard de dollars.

afp/jh