Le champion français de la toxine botulique ne semble pas menacé, contrairement à certains géants pharmaceutiques, par le vieillissement de son pipeline. En 2009, les ventes de ses produits de spécialité, la principale activité du groupe, ont bondi de 13,9% à taux de change constant, soutenues par les succès du Somatuline, contre les tumeurs neuroendocriniennes et du Dysport, un concurrent du célèbre Botox. Dans un environnement économique médiocre, Ipsen peut se flatter d'avoir atteint tous ses objectifs, notamment sur le lucratif marché américain.

Logiquement, l'action gagne 2,06% à 39,70 euros.

Ipsen a dégagé en 2009 un chiffre d'affaires de 1,0328 milliard d'euros, en hausse de 6,4% (+6,8% à taux de change constant). Les ventes de la médecine de spécialité ont progressé de 12,6% (+13,9% à taux de change constant) à 622,5 millions d'euros.

"Malgré un environnement de plus en plus difficile dans le domaine de la santé, le groupe a, une fois encore, démontré sa capacité à atteindre ses objectifs et à maintenir une croissance supérieure à celle du secteur", a commenté le président Jean-Luc Bélingard.

Et de souligner : en 2009, nous avons atteint tous nos objectifs stratégiques clés, notamment l'enregistrement et le lancement de Dysport aux Etats-Unis, le partenariat avec Menarini pour la commercialisation d'Adenuric en Europe, l'enregistrement de Décapeptyl 6 mois en Europe et l'initiation de la phase III des essais cliniques de Somatuline dans les tumeurs neuroendocriniennes aux Etats-Unis".

Avant d'ajouter : "notre ambition de faire d'Ipsen un groupe pharmaceutique international de médecine de spécialité est aujourd'hui devenue une réalité avec la commercialisation de trois produits au niveau mondial et le développement d'un fructueux portefeuille de R&D renforçant ainsi nos perspectives de croissance future".

Gilbert Dupont a réagi à cette publication en confirmant son opinion Acheter et son objectif de cours, et ce malgré un chiffre d'affaires 2009 légèrement inférieur à son attente.

(P-J.L)