Ipsen cède 4,88% à 32,365 euros, pénalisé par sa décision de faire cavalier seul dans l'oncologie aux Etats-Unis. Le laboratoire a en effet choisi d'assumer sans partenaire le lancement de Somatuline dans les tumeurs neuro-endocrines (TNE). Il prend ainsi à sa charge la totalité des coûts, estimés entre 30 et 40 millions de dollars, de la mise sur le marché de son produit. En conséquence, le groupe familial a reporté de 2014 à 2017 l'objectif de point mort de sa filiale américaine. Une déception pour les investisseurs qui préféraient un partenariat synonyme de partage des coûts.


Ipsen a pourtant tenté de convaincre le marché de la justesse de son choix, qui maximise selon lui la création de valeur à long terme et participe à l'atteinte d'une taille critique aux Etats-Unis.

Concrètement, le groupe va donc déployer une équipe dédiée à l'oncologie pour commercialiser Somatuline Depot (lanréotide) 120 mg en injection dans les TNE aux Etats-Unis, un marché qu'il estime à plus de 500 millions de dollars.

Ipsen prévoit le dépôt de la demande d'autorisation de mise sur le marché pour Somatuline dans l'indication des TNE au premier semestre 2014.

Le Somatuline est utilisé dans le traitement de l'acromégalie, trouble hormonal qui provoque une augmentation anormale de la taille des pieds et des mains et une déformation du visage au fil des années en raison d'une augmentation de la sécrétion d'hormone de croissance.

En parallèle, le groupe a annoncé la signature d'un accord avec GW Pharmaceuticals plc pour la promotion et la distribution de Sativex en Amérique latine. L'indication visée est le traitement de la spasticité chez les patients atteints de sclérose en plaques. Ce médicament compagnon de Dysport en neurologie devrait générer un chiffre d'affaires de l'ordre de 10 millions d'euros. Un montant marginal comparé au chiffre d'affaires global de 1,22 milliard d'euros dégagé en 2012.

(P-J.L)