Les ventes augmentent de 7% par rapport à l’an dernier à la même époque — sous la moyenne annuelle observée ces dix dernières années — mais le profit d’exploitation recule de 9%, impacté notamment par une augmentation spectaculaire des dépenses de marketing et de publicité.

Il s’agit ici d’un retour à la normale plutôt que d’une nouvelle tendance. Au demeurant, avec une marge d’exploitation de 21.9%, l’exercice de six mois qui s’achève constitue le troisième semestre le plus profitable en dix ans.

La période a vu Interparfums renouveler sa licence avec Van Clef & Arpels et lancer la nouvelle collection Lacoste, non sans succès semble-t-il. Au niveau géographique, les trois principaux marchés du groupe — Amérique du Nord, Europe de l’Ouest et Asie — affichent tous une croissance robuste. 

En revanche, les trois principales franchises du groupe — Montblanc, Jimmy Choo et Coach, qui prises ensemble représentent les deux-tiers du chiffre d’affaires consolidé — voient leurs ventes stagner ou légèrement décliner. Au final, c’est Lacoste qui tire l’ensemble vers le haut.

Comme de coutume les premiers semestres, la génération de cash-flow libre est sévèrement amputée par l’augmentation du besoin en fonds de roulement — c’est-à-dire par la constitution d’inventaires. Rien d’inhabituel ici, puisque cette dynamique est identique chaque année.  

Interparfums a quintuplé son profit d’exploitation et son dividende sur la dernière décennie, en améliorant sa rentabilité et en conservant une position financière très sûre. Le marché, qui sur la période a valorisé le groupe de la rue Solférino entre x25 et x45 ses profits, semble néanmoins estimer que ses meilleurs jours sont désormais derrière lui.

A €41 par action, la valorisation d'Interparfums — toujours contrôlé à hauteur de 72% du capital par ses fondateurs — est en effet retombée sur son plancher depuis douze mois.