La Haye (awp/afp) - La banque néerlandaise ING a annoncé jeudi une chute de son bénéfice net de près de 20% sur un an au deuxième trimestre, notamment affecté par l'hyperinflation en Turquie, notant en toile de fond une "incertitude géopolitique continue et de la pression sur l'économie mondiale".

Le premier groupe bancaire du pays, basé à Amsterdam, a déclaré dans un communiqué avoir dégagé un bénéfice net de 1,178 milliard d'euros (1,15 milliard de francs suisses), soit une baisse de 19,3% par rapport à la même période de l'an dernier.

Le chiffre d'affaires affiche quant à lui une hausse de 3,7% à 4,682 milliards d'euros.

"La toile de fond des performances d'ING au deuxième trimestre 2022 était celle d'une incertitude et d'une pression géopolitiques persistantes sur l'économie mondiale", a déclaré Steven van Rijswijk, PDG d'ING, cité dans le communiqué.

"Malgré ces conditions de fonctionnement difficiles, je suis satisfait de nos résultats", a souligné M. van Rijswijk.

L'hyper-inflation en Turquie "combinée à une dépréciation des écarts d'acquisition" a eu un impact négatif de 277 millions d'euros sur le bénéfice net rapporté, a expliqué ING.

La banque a cependant assuré que cela était "un élément significatif pas lié au cours normal des affaires" et n'affecterait pas le "bénéfice net résilient et la répartition entre les actionnaires".

ING avait rapporté au premier trimestre un bénéfice net plus que divisé par deux, en raison du conflit en Ukraine. Mais "les coûts du risque ont été nettement inférieurs" au deuxième trimestre, a déclaré la banque, qui a également noté une "une diminution de notre exposition à la Russie".

Les défis économiques et politiques auxquels le monde est confronté "persisteront probablement dans un avenir prévisible", a averti M. Van Rijswijk, tout en se disant "confiant dans la capacité d'ING à apporter le soutien nécessaire à nos clients et à continuer à créer de la valeur pour tous parties prenantes".

afp/buc