Burberry recule de 1,83% à 1 500 pence, des perspectives prudentes ont relégué au second plan l'annonce d'un bénéfice semestriel en ligne avec les attentes. Le groupe de luxe britannique a déçu en révélant que la demande en provenance de Chine et de Russie, deux pays qui portaient la croissance du secteur du luxe il n'y a pas si longtemps, restait faible. La marque fondée il y a 158 ans, célèbre pour son tartan écossais rouge, noir et chameau, a précisé que la demande des Chinois, qui a fortement baissé ces derniers mois, ne s'était pas réellement amélioré.

En outre, les dépenses des Russes, qui ont vu la valeur du rouble s'effondrer ces derniers temps, sont également en repli.

Dernière mauvaise nouvelle, le groupe, qui vient de lancer sa campagne de promotion pour les fêtes de fin d'année avec Romeo Beckham, 12 ans, le fils de l'ex star du ballon rond, David Beckham, et de l'ex-Spice Girl Victoria, qui possède désormais sa propre marque, a également noté des poches de faiblesse en Europe.

Ces prévisions confirment les conclusions de plusieurs études d'analystes. La chute de la demande en provenance de Hong Kong, en raison des manifestations et la contraction des dépenses des Russes en Europe en raison du dossier ukrainien sont, selon les brokers, deux facteurs qui vont immanquablement pénaliser le secteur.

Burberry a réalisé au premier semestre de son exercice 2014/2015 clos fin mars un bénéfice ajusté avant impôts en hausse de 6%, à 152 millions de livres. Le groupe a relevé de 10% son dividende à 9,7 pence.

Le groupe a précisé que l'impact négatif des taux de change avait amputé le chiffre d'affaires de 75 millions de livres et le bénéfice de 31 millions.