Le CAC40 n'aura effectué qu'une brève incursion sous les 3.000Pts (-2,3%) avant de remonter progressivement au contact des 3.020Pts (-1,8%) pour afficher un score très comparable à celui des indices US puisque le Nasdaq recule de -1,75% et le Dow Jones de -1,2%.

Une nouvelle fois, Wall Street semble 'digérer' sans trop d'aigreur le plus mauvais chiffre jamais observé depuis la création de l'enquête sur les ventes de longements neufs en 1963: les ventes ont plongé de -14,7% au mois de décembre (à 331.000 unités) et de -37,8% sur 1 an tandis que le prix moyen s'est effondré de -6% par rapport à novembre.

Les stocks de logements invendus s'élèvent à 13 mois de commercialisation, ce qui constitue un niveau d'engorgement historique alors qu'il n'a jamais été aussi difficile de les re-financer.

Quant aux commandes de biens durables, elles ont chuté de 2,6% le mois dernier, selon le Département du Commerce. Cette contraction est plus forte que prévu, après la baisse du mois de novembre, désormais établie à 3,7% contre 1,5% annoncé initialement.

Le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats Unis a également progressé de +3.000 à 588.000, c'est plus que prévu et le nombre de personnes régulièrement indemnisées a grimpé de 159 000 à 4,78 millions.

En Allemagne, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé en janvier, selon l'Office fédéral allemand du Travail, avec un taux de chômage en hausse de 0,9 point à 8,3%. 3 489 000 chômeurs ont été recensés au cours du mois dernier.

De plus, le sentiment économique a continué de se dégrader en janvier en Europe, mais à un rythme ralenti, à en croire l'indice ESI de la Commission européenne qui a baissé de 3,3 points à 64,9 points dans l'Union européenne et de 1,5 point à 68,9 dans la zone euro. L'indicateur du climat des affaires (BCI) dans la zone euro a lui aussi décliné à -3,16 en janvier, contre -3,09 en décembre.

Sur le terrain des entreprises, les signes de la crise sont également présents. Ford a dévoilé une perte nette de 5,9 milliards de dollars pour son quatrième trimestre 2008 et le conglomérat industriel 3M a de son côté annoncé une réduction de ses prévisions financières pour l'année 2009 à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels en baisse sensible.

Du côté des valeurs parisiennes, des prises de profit ont lieu sur le secteur financier au lendemain d'une séance de gains spectaculaires. BNP Paribas abandonne 2,4% après l'abaissement de la note de crédit de l'agence de notation S&P qui passe à 'AA' contre 'AA+' précédemment. Il faut toutefois noter que le titre du groupe bancaire a progressé de plus de 30% en l'espace de 3 séances.

Standard & Poor's a par contre réaffirmé sa note de crédit long terme sur Société Générale (-3,4%) à 'AA-' et la note de crédit court terme à 'A-1+'. Toutefois, l'agence de notation précise que ses perspectives restent négatives. Dexia perd 4,85%, Credit Agricole ne cède que -2,25%.

A l'inverse, Suez Environnement prend la tête du CAC avec un gain de 3,1% après avoir dévoilé des chiffres d'activités annuels en ligne avec ses objectifs. Dans le contexte économique actuel, le groupe a fait part d'une ' adaptation de ses priorités à court terme '.

Le chiffre d'affaires provisoire d'Essilor (-1,6%) s'inscrit à 3 074,5 millions d'euros au 31 décembre 2008, en hausse de 5,7% par rapport à 2007. Hors effet de change, la croissance du chiffre d'affaires est de 9,7%.

Hors CAC 40, Thomson plonge de 19%, le groupe a indiqué qu'il aurait des difficultés pour tenir sa dette et souhaiterait l'échelonner. Le groupe a également dévoilé un chiffre d'affaires consolidé non audité de 1 468 millions d'euros quatrième trimestre 2008 en baisse de 8,2% à taux de change constants par rapport au quatrième trimestre 2007.

Remy Cointreau cède 4% alors que Standard & Poor a décidé de dégrader ses perspectives de stables à négatives sur le groupe de vins et spiritueux. L'agence de notation maintient sa note de crédit long terme à 'BB-'. S&P justifie la dégradation de ses perspectives par l'annonce de résultats opérationnelles à la fin du trimestre 2008.

Les ventes de Ipsen (-0,3%) se sont inscrites à 971 millions d'euros pour l'année 2008, en hausse de 5,5%. Cette croissance a été tirée notamment par la forte performance des produits des domaines de l'endocrinologie et de la neurologie (en hausse de 23,7% et 12,5%).

Enfin, Gemalto (-0,2%) a publié un chiffre d'affaires de quatrième trimestre en repli de 2% à taux de change constants, essentiellement sous l'effet de ses activités dans la téléphonie mobile, mais confirme son objectif de résultat d'exploitation ajusté pour l'ensemble de l'exercice 2008.


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