C'est en période de crise que jaillissent des opportunités. Axa (-1,04% à 12,33 euros) essaie en effet de renforcer sa position sur le marché italien en étudiant le rachat de portefeuilles d'actifs d'Unipol et de Fondaria-SAI que les assureurs transalpins devront céder dans le cadre de leur fusion. L'assureur français a mandaté les banques Unicredit et Credit Suisse pour étudier une offre qui pourrait représenter entre 600 et 700 millions d'euros, principalement dans le secteur de l'assurance automobile a rapporté le quotidien italien Il Sole 24 Ore.


Unipol a précisé qu'il entendait vendre l'équivalent de 1,7 milliard d'euros de primes afin de ne pas dépasser les seuils limites de parts de marché imposés par l'autorité de la concurrence, et obtenir ainsi l'accord de finalisation de ce rapprochement.

En acceptant de racheter en janvier dernier Fondaria qui était alors proche de la faillite, Unipol est sur le point de créer le numéro deux de l'assurance en Italie après Generali. Ce conglomérat détiendra 32% du marché de l'assurance non-vie italienne et environ 37% de l'assurance automobile.

D'autres sociétés pourraient être intéressées par cette mise aux enchères comme Allianz, Zurich, le groupe italien Cattolica, des groupes américains comme Liberty International ou encore des investisseurs privés a précisé l'agence Reuters.

Cheuvreux a profité de cette information pour renouveler sa recommandation d'Achat sur AXA et son objectif de cours de 14,4 euros. Le broker a ajouté qu'Unipol pourrait céder le portefeuille d'actifs avec les primes ou une filiale dans sa totalité. Cependant le prix ne devrait pas excéder les 700 millions d'euros tiraillé entre l'environnement économique actuel et l'obligation de se séparer de certains actifs a ajouté l'analyste.