Alstom (-1,42% à 27,427 euros) surperforme l'indice CAC 40 (-3,07%) après avoir annoncé une progression de 46% des prises de commandes au troisième trimestre 2015/2016, clos fin décembre, à 2,35 milliards d'euros. Malgré cette forte croissance, les prises de commandes ont reculé de 22% sur les neuf premiers mois de l'exercice à 6,255 milliards, souffrant d'une base de comparaison défavorable. Sur la même période de l'exercice précédent, Alstom avait enregistré un gros contrat de 4 milliards d'euros en Afrique du Sud qui avait gonflé le carnet de commandes à 8 milliards.

Reste que, au 31 décembre 2015, le carnet de commandes du groupe s'élevait à 28,7 milliards d'euros contre 27 milliards au 31 décembre 2014, représentant toujours quatre ans de chiffre d'affaires.

A ce sujet, Alstom a fait état d'une croissance de 7% au troisième trimestre à 1,613 milliard d'euros. Ces ventes incluent principalement des livraisons de trains suburbains et régionaux en France, de trains régionaux en Allemagne et en Italie, des tramways en Algérie et un contrat de maintenance au Royaume-Uni. La croissance a donc ralenti par rapport au troisième trimestre de l'exercice précédent, période sur laquelle elle était ressortie à 10% en organique.

Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'exercice, Alstom a enregistré une croissance organique de 3% (+8% en données publiées), également inférieure à celle de 12% sur les neuf premiers mois de l'année précédente. "La croissance devrait se poursuivre à un même rythme sur cette fin d'exercice", a déclaré Patrick Kron, PDG d'Alstom.

A moyen terme, les perspectives du groupe ont été confirmées. Alstom attend toujours une accélération à 5% de la croissance organique annuelle de son chiffre d'affaires. De plus, la marge opérationnelle devrait s'améliorer graduellement dans la fourchette de 5 à 7%. Enfin, le cash-flow libre est attendu en ligne avec le résultat net avant la contribution des activités Energie cédées à General Electric, avec une volatilité possible sur de courtes périodes.