Standard & Poor's a révisé mardi de stable à négative la perspective associée à la note à long terme d'Alstom, qui reste à "BBB-". L'agence de notation justifie dans un communiqué sa décision notamment par l'amende de 772 millions de dollars (630 millions d'euros) infligée au groupe aux Etats-Unis dans un dossier de corruption présumée. Le dossier porte plus particulièrement sur une corruption active de fonctionnaires dans le cadre de plusieurs projets en Chine, en Inde ou encore en Indonésie.

Alstom a reconnu que certains de ses responsables et employés ont versé des pots-de-vin à des officiels également en Egypte, en Arabie saoudite, dans les Bahamas ou encore à Taiwan pour remporter des contrats.

Vendredi dernier, le PDG de l'équipementier français, Patrick Kron, avait assuré que le montant de l'amende demeurerait exclusivement à la charge d'Alstom sans "qu'aucune part de celle-ci ne puisse être transférée à General Electric" dans le cadre de la cession des activités énergie du groupe à l'américain pour un montant de 12,35 milliards d'euros.

Une information également confirmée hier par un membre du département de la justice américaine.