ALSTOM : Bruno Le Maire plaide pour la fusion avec Siemens Mobility
Le 07 janvier 2019 à 09:48
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« Si jamais la Commission européenne devait donner une suite défavorable à la fusion Alstom-Siemens, ce serait une erreur économique mais aussi une faute politique ». C’est ce qu’a déclaré hier Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, dans « Le Grand Rendez-vous » Europe 1/Cnews/Les Echos. « Cela enverrait le signal que l’Europe se divise et se désarme », a ajouté le ministre.
A la mi-décembre, la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager avait fait part de son inquiétudes quant à l'impact d'un tel rapprochement sur les trains à grande vitesse en Europe.
Le groupe issu de la fusion, baptisé "Railbus" par certains observateurs, se poserait en effet comme un géant du ferroviaire au niveau mondial.
Alstom figure parmi les principaux fabricants mondiaux d'infrastructures destinées au secteur du transport ferroviaire. Le CA par famille de produits et services se répartit comme suit :
- matériels roulants (51,8%) : trains, tramways et locomotives ;
- services ferroviaires (24,2%) : services de maintenance, de modernisation, de gestion des pièces détachées, de support et d'assistance technique ;
- systèmes de signalisation, d'information et de contrôle (15%) ;
- infrastructures ferroviaires (9%) : infrastructures dédiées à la pose des voies, systèmes d'alimentation électrique des lignes, équipements électromécaniques (dispositifs de télécommunication et d'information des voyageurs en station, bornes d'achats automatiques de billets, accès aux escalators, ascenseurs pour handicapés, portes palières automatiques sur les quais, systèmes de ventilation, de climatisation et d'éclairage).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (15,4%), Europe (42,2%), Amériques (19,7%), Asie-Pacifique (13,8%) et Moyen Orient-Afrique-Asie centrale (8,9%).