Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont de nouveaux terminé en repli mardi, pénalisées comme la veille par les inquiétudes autour de la Chine, tandis que Wall Street profite de bons résultats d'entreprises.
La place boursière parisienne de Paris a reculé de 0,69%. Londres a cédé 0,22%, Francfort 0,39% et Milan a terminé proche de l'équilibre (-0,02%). A Zurich, le SMI a cédé 0,15%.
Lundi, la Chine a publié un chiffre de croissance inférieur aux attentes, ce qui a contribué au repli des valeurs des secteurs exposés, notamment le luxe, au cours des deux dernières séances. S'ajoutent quelques résultats d'entreprises peu encourageants.
Valérie Rizk, économiste chez Hugau Gestion, rappelle que la zone euro est plus dépendante de la demande extérieure que d'autres zones économiques, comme les Etats-Unis.
A Wall Street, les indices boursiers sont portés par quelques publications de résultats d'entreprises et par un repli des taux obligataires. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones grimpait de 1,28%, et a signé un nouveau record en séance à 40.849,68 points. Le S&P 500 glanait 0,34% et le Nasdaq était quasi stable (-0,03%).
Hors automobile, essence, matériaux de construction et restauration, les ventes au détail ont grimpé de 0,9% sur un mois en juin aux Etats-Unis, alors que les économistes ne prévoyaient qu'une progression de 0,1%.
L'indicateur ne semble pas inquiéter les investisseurs, qui s'attendent, pour la plupart, à voir la banque centrale américaine réduire ses taux directeurs en septembre compte tenu du ralentissement de l'inflation.
Le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,18%, contre 4,23% la veille. Plus tôt, il était descendu jusqu'à 4,16%, une première depuis quatre mois.
Les chiffres des ventes de détail s'ajoutent à "tout un tas d'éléments qui pointent vers le scénario d'un atterrissage en douceur" de l'économie américaine selon Valérie Rizk.
De son point de vue, ce contexte n'est "pas forcément synonyme d'une baisse des taux tout de suite" car "la question politique entre en jeu" dans le calendrier du cycle de baisse des taux de la banque centrale américaine avec l'élection présidentielle américaine de novembre.
Les banques américaines entrent en scène ___
Bank of America (+4,66%), la deuxième plus grande banque des Etats-Unis par la taille des actifs, a fait un peu mieux qu'attendu au deuxième trimestre, soutenue par des marchés mondiaux dynamiques.
Morgan Stanley (+1,92%) a aussi profité de la hausse des marchés financiers, mais ses performances dans la gestion d'actifs ont été jugées décevantes .
Quant à la banque et gestionnaire d'actifs Charles Schwab (-8,90%), les investisseurs ont été déçus par les ouvertures de comptes et le revenu moyen par transaction.
Résultats mitigés en Europe ___
Le géant du luxe Richemont (+0,95% à Zurich) a publié un chiffre d'affaires trimestriel en baisse de 1%, à près de 5,3 milliards d'euros, freiné par l'Asie-Pacifique.
A Francfort, Hugo Boss (-7,48%) a présenté "des résultats préliminaires très décevants" selon la Deutsche Bank, avec une rentabilité opérationnelle inférieure d'un tiers aux attentes du marché et "probablement aucune croissance des résultats" en 2024.
A Paris, le réassureur Scor a chuté de 24,56% après avoir revu à la baisse ses prévisions pour son activité "vie" et "santé".
A Londres, la société de distribution alimentaire en ligne Ocado a pris 5,90% , après avoir annoncé un chiffre d'affaires en hausse et une perte réduite pour le premier semestre de son exercice décalé.
Nouveau sommet de l'or ___
L'or a dépassé son sommet historique atteint en mai (2.450,07 dollars l'once) et a atteint 2.465,32 dollars l'once vers 15H50 GMT, porté par la perspective d'une baisse imminente des taux américains.
Les prix du pétrole reculent, face aux craintes concernant la demande en provenance de Chine.
Le baril de Brent de mer du Nord reculait de 1,04% à 83,97 dollars et celui de WTI américain de 1,20% à 80,93 dollars.
L'euro reculait de 0,08% à 1,0885 dollar pour un euro.
Le bitcoin montait de 1,49% à 64.729 dollars.
afp/rp
