New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ne sont pas parvenues à conserver leurs gains vendredi, ce qui ne les empêche pas de conclure la semaine de façon positive, alors que Wall Street a signé de nouveaux records, satisfaite par l'accalmie sur le marché de l'emploi.

Paris a perdu 0,26%, même si sur la semaine son bilan est positif, se montrant plus sereine vis-à-vis du second tour des élections législatives françaises dimanche.

La Bourse de Londres a reculé de 0,45%, au lendemain de la victoire écrasante mais attendue du parti travailliste, qui met fin à 14 ans de pouvoir des conservateurs dans le pays.

En Allemagne, l'indice Dax (+0,14%) a fait mieux que les autres indices, le jour de l'annonce d'un accord sur le budget 2025 au sein de la coalition formée des sociaux-démocrates, des écologistes et des libéraux.

A Zurich, le SMI a cédé 0,52%.

Sur la semaine, toutes les Bourses progressent, et Paris le plus nettement (2,62%).

A New York, l'indice Nasdaq a progressé de 0,90% et l'indice élargi S&P 500, 0,54%, tous deux s'inscrivant à un nouveau sommet en clôture. Le Dow Jones a grignoté 0,17%.

Le Nasdaq déjà battu 24 records depuis le début de l'année, et le S&P 500, 34.

La journée a été marquée par le rapport du ministère du Travail, qui a fait état de 206.000 créations d'emplois en juin aux Etats-Unis.

C'est plus que les projections des économistes, qui tablaient sur 190.000 créations de postes, mais les investisseurs ont vite relativisé ce chiffre.

Ils ont notamment observé que le secteur privé n'avait créé que 136.000 nouveaux postes, soit moins que les 160.000 annoncés par les économistes.

"Cela montre que les entreprises hésitent un peu à embaucher", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Wall Street a aussi pris acte de la remontée du taux de chômage américain à 4,1%, son plus haut niveau depuis novembre 2021.

Les données de vendredi "montrent que des fissures se dessinent" sur le marché du travail, a insisté Peter Cardillo.

"Du point de vue de la Fed (la banque centrale américaine), l'emploi n'a pas fléchi suffisamment pour justifier une baisse de taux ce mois-ci", a estimé Bill Adams, de Comerica Bank. "Mais la tendance est claire. Si l'inflation confirme sa trajectoire, la Fed devrait modifier ses taux en septembre."

Cette idée a joué sur le marché obligataire, dont les taux se sont nettement détendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est tombé jusqu'à 4,59%, une première depuis trois mois.

Cette inflexion a contribué à maintenir les indices du marché actions dans le vert, a souligné Peter Cardillo.

Coup de jus pour Varta ___

Le constructeur de voitures de sport Porsche étudie un possible rachat de l'activité batteries électriques au lithium-ion grand format du fabricant allemand en difficulté Varta, qui a vu son cours de bourse décoller de 19,06%.

Les deux entreprises ont conclu un accord d'intention non contraignant, qui devrait mener à la séparation de la filiale en une entité indépendante, afin que Porsche puisse accéder au capital de V4Drive "au moyen d'une participation majoritaire", a annoncé Varta jeudi soir.

Net repli du bitcoin ___

Le bitcoin reculait de 3,37% à 56.363 dollars vers 20H45 GMT, après avoir évolué à ses plus bas niveaux depuis quatre mois. Il perd plus de 6% sur la semaine, mais reste en hausse de 33% depuis le début de l'année.

"Les investisseurs sont effrayés par le risque que deux +baleines+", c'est-à-dire de gros détenteurs de cryptomonnaies, "puissent vendre d'importants volumes de bitcoins", relève Neil Roarty, de Stocklytics, en l'occurrence le gouvernement allemand et la plateforme d'échanges en faillite Mt. Gox.

Le billet vert se repliait face aux grandes devises, notamment la livre sterling britannique (-0,42%), à 1,2815 dollar pour une livre, cette dernière aidée par des résultats conformes aux attentes pour les élections législatives au Royaume-Uni.

Sur le marché du pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 1,01%, pour clôturer à 86,54 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui cédé 0,85%, à 83,16 dollars.

afp/rp