Paris (awp/afp) - Ebranlés au cours de la semaine par plusieurs publications de mauvais augure, les marchés actions parvenaient à sortir la tête de l'eau vendredi après l'ouverture en petite hausse de Wall Street.

La Bourse de New York tentait un timide rebond vendredi pour terminer une semaine de repli. Vers 14H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,35%, le S&P 500 0,49% et le Nasdaq 0,86%.

En Europe, Paris (+0,32%), Londres (+0,38%) et Francfort (+0,13%) repassaient dans le positif. Milan perdait 0,16%. A Zurich, le SMI était aussi repassé au vert et gagnait 0,09%.

Inquiétés dès le début de la semaine par l'impact du variant Delta sur la reprise économique et par la chute rapide de Kaboul aux mains des talibans afghans, les indices boursiers ont continué de s'interroger sur la vigueur de la reprise économique après des signes de ralentissement du rebond de l'activité et un durcissement des mesures sanitaires en Asie.

"Si nous avons déjà appris à +vivre avec le Covid+, la persistance de l'épidémie crée, à l'évidence, un contexte d'extrême incertitude aux conséquences de plus en plus profondes mais, surtout, de moins en moins prévisibles", estime Véronique Riches-Flores, du cabinet Riches Flores Research.

Les marchés ont ensuite réagi très négativement au compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed, publié mercredi.

Celui-ci a été perçu comme le signal que la banque centrale américaine vise désormais fin 2021 plutôt que début 2022 pour diminuer le rythme de ses achats mensuels d'actifs, des liquidités qui ont abreuvé les marchés et leur ont permis de rebondir sans discontinuer après avoir été laminés par la pandémie en mars 2020.

Reste à savoir quand le calendrier sera détaillé officiellement: possiblement lors du symposium des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming, Etats-Unis) la semaine prochaine (26 au 28 août) ou lors de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed du 21 et 22 septembre.

Pénurie de composants dans l'automobile ___

Les problèmes d'approvisionnement pointés la veille par Toyota, gagnaient aussi le constructeur allemand Volkswagen, dont sa plus grande usine, le site historique à Wolfsburg, "ne peut reprendre que de manière limitée après les congés annuels et doit à nouveau adapter son fonctionnement à la situation d'approvisionnement".

"Nous partons actuellement du principe que l'approvisionnement en semi-conducteurs restera volatil et tendu au troisième trimestre", a indiqué un porte-parole du groupe allemand dans un communiqué transmis à l'AFP.

Sa marque Audi a également "décidé par précaution de prolonger les congés annuels dans les deux usines allemandes d'une semaine", a expliqué un porte-parole.

A Francfort, le titre Volkswagen descendait de 1,61% à 191,70 euros et BMW de 1,58% à 76,20 euros.

A Paris, Renault (-1,84% à 30,93 euros) et Stellantis (-1,20% à 17,14 euros), ne résistaient pas.

A New York, General Motors (-1,20% à 48,50 dollars) et Ford (-2,07% à 12,45 dollars) glissaient aussi.

Les supermarchés épatent ___

La chaîne britannique de supermarchés Morrisons a accepté une contre-offre de rachat à 7 milliards de livres lancée par la société d'investissement CD&R et a retiré son soutien à la proposition concurrente, moins élevée, du fonds Fortress. Le titre prenait 4,37% à 291 pence à Londres.

La chaîne britannique de magasins Marks and Spencer, longtemps en perte de vitesse, a annoncé un bond de ses ventes dans l'alimentaire et l'habillement, ce qui lui permet de revoir à la hausse ses ambitions. Son titre bondissait de 12,58% à 161 pence.

Foot Locker recherché ___

Le titre des magasins de vêtement de sport Foot Locker bondissait de 10,03% à 59,90 dollars après l'annonce de résultats meilleurs que prévus au 2e trimestre, grâce à une forte demande de chaussures de sports et de vêtements femmes et enfants.

Le pétrole poursuit sa baisse ___

Les cours du pétrole continuaient de glisser vendredi, après déjà six séances consécutives de baisse dont une lourde chute jeudi.

Vers 14H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre cédait 0,75% à 65,95 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour septembre lâchait 0,49% à 63,38 dollars.

L'euro était stable par rapport au billet vert, à 1,1678 dollar.

Le bitcoin gagnait 2,51% à 47.750 dollars.

afp/rp