New York (awp/afp) - Les marchés boursiers se sont accordés une respiration lundi, après un excellent mois de novembre, et en attendant la publication d'indicateurs économiques qui seront scrutés pour évaluer les intentions des banques centrales.

Les places boursières ont oscillé autour de leur niveau de vendredi, sans afficher de réelle tendance tout au long de la séance. Paris a finalement terminé en baisse de 0,18%, Londres de 0,22%. Milan (-0,05%) et Francfort (+0,04%) ont fini proches de l'équilibre. A Zurich, le SMI a gagné 0,60%.

Wall Street a fait une pause plus marquée, plombée par la technologie. Le Nasdaq a lâché 0,84%, le Dow Jones a reculé de 0,11% et le S&P 500 a terminé en retrait de 0,54%.

Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud, constate une "phase de rééquilibrage" du marché, avec de "fortes progressions d'actifs un peu délaissés" jusqu'ici et, d'un autre côté, "des prises de bénéfice sur le secteur technologique, notamment les Magnificent 7": Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon, Meta Platforms, Tesla et Nvidia.

A New York, les actions de ces grosses capitalisations ont reculé entre 1% et 2,50%. "Une baisse logique après avoir grimpé en moyenne de 90% depuis le début de l'année", rappelle M. Rozier.

Meta (Facebook) a lâché 1,48%. Son patron Mark Zuckerberg a cédé en novembre pour 185 millions de dollars d'actions, selon des documents de la SEC parus vendredi soir. C'est la première fois depuis 2021 que Mark Zuckerberg se déleste de ses parts. Celles-ci ont augmenté de 180% en un an.

En Europe, la tendance a aussi touché le producteur de semi-conducteurs ASM qui a perdu 6,36% à Amsterdam.

En dehors du secteur technologique, "le marché acte l'anticipation de baisse des taux pour l'année prochaine", un scénario qui "devient très consensuel", commente Frédéric Rozier.

En effet, compte tenu des signes d'un ralentissement économique aux Etats-Unis et d'une décélération continue de l'inflation, les opérateurs de marchés tablent de plus en plus sur une première baisse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine dès mars.

Ainsi, ils surveilleront cette semaine "tout ce qui peut avoir une incidence sur l'anticipation de baisse des taux", et notamment le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, attendu vendredi, anticipe M. Rozier.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des bons du Trésor américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,25% vers 21H30 GMT, contre 4,20% à la clôture de vendredi.

Spotify: disque rayé ___

Le numéro un mondial des plateformes audio Spotify a annoncé lundi une nouvelle réduction de ses effectifs, d'"environ 17%", soit quelque 1.500 personnes, afin de diminuer ses coûts dans un contexte de ralentissement "spectaculaire" de la croissance économique. A New York, Spotify a grimpé de 7,46%.

L'or à un niveau record ___

Le prix de l'or a battu lundi son record historique, à 2.135,39 dollars l'once, les traders tablant sur une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine au cours de la nouvelle année. Il a clos à 2.037,80 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro reculait de 0,44% à 1,0835 dollar et la devise britannique de 0,61% face au billet vert, à 1,2632 dollar.

Côté cryptomonnaies, le bitcoin a dépassé lundi les 40.000 dollars, poussant jusqu'à 42.144,36 dollars, un plus haut depuis le mois d'avril 2022, stimulé par l'espoir que les Etats-Unis approuvent bientôt un nouveau placement grand public qui pourrait normaliser davantage cet actif aux yeux des investisseurs.

Vers 21H30 GMT, le bitcoin grimpait toujours de 5,32%, à 41.844 dollars.

Les cours du pétrole ont enchaîné une troisième séance de baisse consécutive depuis l'annonce de nouvelles coupes de production par l'Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a abandonné 1,07%, pour clôturer à 78,03 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui lâché 1,39%, à 73,04 dollars.

afp/rp