New York (awp/afp) - Les Bourses européennes se sont repliées lundi, face au ralentissement de la croissance en Chine, tandis que Wall Street est montée, les investisseurs misant sur Donald Trump et sur une baisse des taux en septembre.

Les Bourses européennes ont été freinées face à une croissance de 4,7% en Chine au deuxième trimestre, inférieure aux attentes, ce qui a contribué à faire baisser le secteur du luxe. Paris, où le luxe a un poids élevé, a baissé de 1,19% à 7.632,71 points. Londres a reculé de 0,85%, Francfort de 0,84% et Milan de 0,59%. A Zurich, le SMI a perdu 0,69%.

En revanche à Wall Street, l'indice Dow Jones a atteint un record historique, gagnant 0,53%. Le Nasdaq a avancé de 0,40% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,28%.

Samedi, l'ancien président américain et candidat républicain Donald Trump a survécu à une tentative d'assassinat. "Trump avait déjà le vent en poupe après le débat: les événements du week-end ne font que renforcer la certitude qu'il gagnera en novembre", écrit Neil Wilson, analyste de Finalto.

"L'ancien président est considéré par beaucoup comme un candidat plus favorable au marché, en partie en raison de ses efforts en faveur de la déréglementation et d'une baisse du taux d'imposition des sociétés", commente Patrick O'Hare de Briefing.com.

Une administration Trump "sera favorable aux actions mais probablement pas aux obligations", a encore commenté Jack Ablin de Cresset.

Les investisseurs du marché obligataire craignent en effet que la volonté du camp Trump d'augmenter les droits de douane ne conduise à une hausse de l'inflation.

Les taux d'intérêt américains à long terme se redressaient, le 10 ans passant à 4,22%, contre 4,18% vendredi vers 20H30 GMT.

Après avoir nettement progressé en début de séance, le dollar était quasi stable (-0,08%) face à l'euro, à 1,0898 dollar pour un euro.

Le bitcoin bondissait de 5,89% à 63.654 dollars.

Facteur de réjouissance pour les marchés, "la probabilité d'une baisse des taux directeurs en septembre est désormais de 94%", rapporte Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance.

Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell s'est dit lundi encouragé par le ralentissement de l'inflation.

"Notre niveau de confiance ne s'était pas accru au premier trimestre, mais les données des trois mois du deuxième trimestre, y compris celui de la semaine dernière renforcent quelque peu la confiance", a déclaré M. Powell devant l'Economic Club de Washington, alors que sur un an l'inflation a ralenti en juin de 3,3% à 3%.

Par ailleurs, "les résultats d'entreprises arrivent sur le devant de la scène" avec le début de la saison des publications.

Tendance rouge dans le luxe ___

L'horloger suisse Swatch Group a chuté de 9,78% après avoir fait état lundi d'une baisse de 70,5% de son bénéfice net au premier semestre, plombé par le ralentissement de la demande en Chine. La performance est "très mauvaise", jugent les analystes de Bernstein, soulignant également l'exposition à la classe moyenne chinoise du groupe.

De son côté, le groupe de luxe britannique Burberry a dévissé de 16,08% après avoir annoncé le remplacement de son directeur général Jonathan Akeroyd, après la publication de nouvelles "performances décevantes" du groupe, qui va également suspendre les dividendes en 2025.

D'autres noms du secteur ont été entraînés, comme Kering (-5,28%), LVMH (-2,65%) ou Hermès (-2,58%) à Paris, Salvatore Ferragamo (-7,34%) à Milan.

Baywa en bave ___

Les actions du conglomérat allemand Baywa AG (-28,46%), actif dans l'alimentaire, la construction et l'énergie, ont fondu après la commande d'un audit vendredi pour faire la lumière sur une "situation financière tendue".

Du côté du pétrole ___

Les cours du pétrole se sont repliés sur un marché où l'offre apparait suffisante à court terme, en particulier aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a abandonné 0,21%, pour clôturer à 84,85 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui cédé 0,36%, à 81,91 dollars.

afp/rp

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