Zurich (awp) - La Bourse suisse s'apprêtait à débuter la séance de jeudi en terrain négatif, dans la foulée d'une clôture dans le rouge à Zurich comme à Wall Street. Le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a douché les espoirs des marchés, écartant l'hypothèse d'une première baisse du taux directeur dès mars. En Suisse, les chiffres de Roche et les déboires de Julius Bär occupaient les esprits.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin dans le sillage de la clôture de Wall Street, après une réunion de la Fed qui laisse très peu de chances à une prochaine baisse des taux en mars prochain. L'institution monétaire a besoin de plus de preuves que ses hausses de taux ont eu les effets escomptés. Rendez-vous donc demain, lors de la publication des chiffres de l'emploi américain", a commenté l'analyste John Plassard de Mirabaud Banque.

La Fed a tout d'abord supprimé toute référence à de nouvelles hausses de taux dans sa déclaration et s'est vigoureusement opposée à la position "dovish" du marché, tout en laissant la porte ouverte à des réductions à un moment donné, a ajouté l'expert.

Ce matin, ce sera au tour de la Banque d'Angleterre de livrer sa décision de politique monétaire. Le chômage de décembre et l'inflation de janvier en zone euro seront à l'agenda, tout comme l'indice d'activité manufacturière ISM pour janvier aux États-Unis.

Vers 08h10, le SMI reculait de 0,53% à 11'273,59 points L'ensemble des valeurs constitutives de l'indice phare pointaient dans le rouge, à l'exception d'ABB (+2,2%) et Lonza (+0,5%), selon les indications avant-Bourse de la banque Julius Bär.

Le conglomérat industriel ABB a terminé 2023 de manière solide et le dividende devrait être revu à la hausse. Lonza a vu Barclays relever son objectif de cours à 550 francs suisses, contre 450 francs suisses précédemment.

A l'inverse, Roche plongeait de 1,2%, après le recul de son chiffre d'affaires de 7% à 58,72 milliards de francs suisses l'an dernier. Les actionnaires doivent pouvoir compter sur un nouveau relèvement du dividende.

Novartis se délestait de 0,5% au lendemain de sa copie 2023. Nestlé perdait autant.

Hors SMI, Julius Bär grappillait 0,4%, malgré le départ du directeur général Philipp Rickenbacher, éclaboussé par l'affaire Signa. L'institut zurichois a vu son bénéfice net chuter de moitié à 454 millions de francs suisses.

Comet gagnait 2,4% en dépit d'un important repli des ventes. Des signaux laissent entrevoir une reprise cette année.

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